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Cinéma

Le top des pires films de l’année 2021 d’après un panel d’experts composé de moi-même

Parce que tous les films ne peuvent malheureusement pas ressembler à Madres Paralelas ou L’événement, voilà une liste non-exhaustive (ça nous aurait pris trop de temps sinon) des pires films de l’année 2021.

Il suffit que le soleil pointe le bout de ses rayons et qu’on nous serve une dinde fourrée, pour qu’on oublie que cette année 2021 a été rigoureusement merdique.

Parce qu’il convient de rétablir la vérité, voilà 5 preuves filmiques que 2021 est à jeter avec l’eau du bain.

On tient à rappeler toutefois que le cinéma est un art, et que comme tous les arts il est, de facto, subjectif.

Ainsi, notre avis n’engage que nous. Par ailleurs, on rappelle que des équipes entières ont planché dur pour livrer ces créations, aussi mauvaises soient-elles, et que pour leur travail, nous leur témoignons tout notre respect.

Ceci étant dit, place au chaos.

Venom : Let There be Carnage, de Andy Serkis

Bien qu’il fasse partie des plus gros succès au box-office de l’année, Venom: Let There be Carnage est sans aucun conteste le film le plus laid de 2021.

Tom Hardy y est toujours Eddie Brock, un journaliste en mal de reconnaissance et aux cernes de la taille du Brésil, qui se lance à la recherche des victimes d’un serial killer. 

Il les retrouve et fait condamner à mort ledit tueur en série. Sauf que celui-ci lui bouffe la main et qu’il avale un peu du sang d’alien de Venom, la créature qui vit en Eddie et doit protéger les gentils des méchants. Vous suivez ?

Alors le très méchant Woody Harrelson, qui n’aura jamais été aussi mal coiffé, devient quasi invincible et veut anéantir la terre entière aux côtés de sa meuf, laquelle a le pouvoir de défoncer les tympans de quiconque se met en travers de son chemin.

Au-delà du montage clippé au possible, au-delà de la performance flemmarde de Tom Hardy qui donne à peine le change, le pire du pire pour un esprit aussi las que le nôtre, demeure Venom lui-même. Il hurle pendant 1h37 de film de sa voix grave et tonitruante sans quasiment jamais nous laisser de répit. 

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Pas étonnant que cette horreur filmique n’ait récolté qu’une étoile et demi sur Allociné, là ou même Pingu en a récolté trois pour sa sortie le même jour !

Au final, comme avec toute bonne adaptation des comics Marvel qui se respecte, on a oublié ce film un quart d’heure après être sortie du cinéma. Pourtant, on a bien senti le temps passer pendant ce bordel sonore, scénaristique et visuel monstrueux, qui donne un avant-goût de la fin du monde.

Pour résumer notre expérience filmique, on termine donc sur une phrase du journal Libération concernant un film de BHL :

« Je suis allée à la séance de 10h, deux heures après j’ai regardé ma montre : il était 10h20  ».

Lui, de Guillaume Canet

Ça nous brise le cœur de tirer ce constat, mais les pires films qu’on a vus cette année sont pour la plupart français. Et viennent de la plateforme Amazon Prime Video.

Quoi qu’on en dise, les sorties en salles ne nous ont pas épargnées non plus, notamment avec le nouveau film de Guillaume Canet, un savant mélange de mégalomanie, de ringardise et de vacuité, qu’on aurait tout simplement préféré ne pas aller voir.

Déjà parce que le film abime encore un peu l’affection latente et inexplicable qu’on a pour le cinéaste, ensuite parce qu’à la fin on meurt, et que notre temps est donc trop précieux pour le perdre de cette façon.

Une fois qu’on a dit ça, on a rien dit ! Pour mieux comprendre notre courroux, il convient alors de rentrer dans l’intrigue de Lui : un compositeur en mal d’inspiration, qui vient de quitter femme et enfants, pense trouver refuge dans une vieille maison à flanc de falaise, sur une île bretonne déserte.

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Dans ce lieu étrange et isolé, il ne va trouver qu’un piano désaccordé et des visiteurs bien décidés à ne pas le laisser en paix.

Sur le papier, on signerait plutôt 14 fois pour ce film, dont la promesse est celle du thriller voire de l’horreur à la française, deux genres dont on est passionnées et dont on est toujours curieuses de voir les nuances made in France.

Seulement, les premières minutes du film donnent le ton de sa globalité : elles sont fades, tièdes, communes et autres épithètes désignant notre désintérêt quasi-immédiat pour elles.

Par ailleurs, le tout ressemble fortement à un égo-trip d’un réalisateur qu’on savait déjà fasciné par son petit monde, un monde de l’entre-soi cinématographique blanc, qui à haute dose file de l’urticaire.

Un long-métrage dont on a rien retenu sinon un certain ennui mortifère et beaucoup de roulements d’yeux.

Désolée Guillaume, on sait que tu feras mieux la prochaine fois.

Flashback, de Caroline Vigneaux

Il ne suffit malheureusement pas qu’un film soit estampillé féministe pour qu’il ait droit à un jugement clément de notre part.

L’intention, c’est bien (si tant est qu’elle ne soit pas opportuniste, ce dont on doute), la qualité, c’est mieux.

Ainsi, Flashback, le film désolant de Caroline Vigneaux, aurait pu être bon s’il n’avait pas eu pour objectif de simplement conquérir sur les bases de son concept et de son casting (encore des Youtubeurs et autres stars chouchoutes des abonnés Prime Video) et s’était donné la peine de muscler son scénario et surtout ses dialogues. Ce que le film ne fait pas, vous l’aurez deviné.

Flashback, c’est l’histoire de Charlie, une avocate surdouée, cynique et narcissique, qui, après avoir gagné un nouveau procès, fait la connaissance d’Hubert, un chauffeur VTC qui va l’embarquer dans une course inattendue dans les couloirs du temps !

Lors de ce voyage qui la mènera de la préhistoire à la Révolution française, elle va croiser la route de celles qui se sont battues pour les droits des femmes et être le témoin d’événements historiques qu’elle n’aurait jamais dû oublier.

Pour sortir de cette boucle temporelle, elle devra comprendre quel est son rôle en tant que femme dans la société et apprendre à aider celles dont la voix n’est pas entendue, encore aujourd’hui.

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Avouez que l’idée est belle et pédagogique !

Malheureusement, de l’idée au film il y a quelques kilomètres que Caroline Vigneaux et consorts ont franchi à l’aide de leurs gros sabots.

Ainsi, les vannes sont d’un autre temps (le chauffeur VTC s’appelle Hubert, est-on en 2012 ?), tombent pour la plupart à l’eau dans un cloaque de gêne absolue. Les comédiens jouent faux pour la plupart. Et le scénario prend des raccourcis tout à fait dommages.

Sans doute l’un des visionnages les plus pénibles de 2021, n’en déplaise aux abonnés de la plateforme qui ont fait plafonner le film au top des audiences pendant plusieurs jours.

Voir tout de même Flashback sur Amazon Prime Video

Flag Day, de Sean Penn

On s’excuse d’ores et déjà auprès de Sean Penn (qui lit Madmoizelle tous les matins évidemment) de le faire figurer dans la même liste que Flashback, Venom 2 et Lui, qui sont éminemment pires, mais force est de constater que son dernier film est à la hauteur de ses autres créations : mauvaises.

En effet, si Sean Penn demeure l’un des acteurs américains les plus talentueux et respectés de sa génération, il n’en demeure pas moins un piètre réalisateur.

Si l’on omet Into the Wild, ses dernières productions se révèlent être sinon catastrophiques, au moins peu à la hauteur de la réputation de l’artiste.

The Last Face a par exemple été la risée de Cannes en 2016, et Flag Day celle des critiques du monde entier en 2021.

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Flag Day fait le portrait de John Vogel, un personnage hors norme. Enfant, sa fille Jennifer s’émerveillait de son magnétisme et de sa capacité à faire de la vie une grande aventure.

Il lui a beaucoup appris sur l’amour et la joie, mais elle va découvrir sa vie secrète de braqueur de banques et faussaire. Tiré d’une histoire vraie, Flag Day cumule tous les clichés sur les relations père-fille, dans une retranscription de celle qui unit Sean Penn avec sa fille (héroïne du long-métrage) lourdingue et pénible.

Flag Day, ça n’est ni une horreur visuelle ni une calomnie intellectuelle, mais c’est suffisamment inconsistant pour figurer ici.

Haters, de Stéphane Marelli

Retour à Amazon Prime Video et son catalogue bourré d’idoles de la jeunesse française avec le catastrophique Haters, qu’on a eu du mal à regarder jusqu’au bout.

Haters, c’est l’histoire de Thomas le Lama, une andouille qui cartonne sur Internet depuis qu’il a fait la tournée des grands ducs avec… un lama.

Sur sa chaîne, il filme des canulars avec son meilleur pote, une sorte d’imbécile sapé comme s’il était influenceur déguisements pour Ali Express mais qui est sans doute le seul gars un peu attachant du film. Probablement parce qu’il est joué par un gars hors sol, ce bon vieux Estéban, aussi connu sous le nom de David Boring.

Bref, Thomas le Lama est à deux doigts de passer le million d’abonnés, et il entend bien fêter ça en grande pompe sur sa chaîne.

Alors il loue un lama et propose sa meuf en épousailles en la filmant à son insu. Résultat, sa meuf le hait, et Thomas est accusé par le tout-Internet d’être une raclure de bidet, qui exploite les animaux et ne respecte pas sa go.

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Alors il a l’idée d’aller toquer à la porte de tous les haters qui l’ont insulté en ligne pour voir s’ils seraient capables de lui balancer les mêmes saloperies en pleine poire. 

Vous l’aurez compris, le postulat de Haters est prétexte à une avalanche de sketchs avec pleins d’habitués infernaux du cinéma français comme Elie Semoun, Philippe Lacheau, Fred Testot ou encore JEAN-CLAUDE VAN DAMME, qui après son magnéto dans Danse avec les stars confirme qu’il est un peu perdu depuis qu’il ne fait plus de grand écart entre des camions.

Haters, dont le titre pourrait faire croire qu’il est sorti en 2008, finit par enfoncer toutes les portes ouvertes possibles avant de vomir un propos victimaire sur le pauvre Kev Adams, qui semble croire que ceux qui ne l’aiment pas sont simplement des imbéciles ou des personnes qui le jalousent en secret.

On ne tombera pas, n’insistez pas, dans l’écueil de l’analyse du man bun de Kev Adams : on tient à conserver notre dignité journalistique, merci. 

Vous avez désormais 5 films à ne surtout pas ajouter à votre liste des longs-métrages à voir.

Et on vous souhaite une bonne année de merde 2022, année où l’on verra naitre Badman, le film de super-héros français de Philippe Lacheau et bien sûr Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon dieu, parce que tant qu’à faire des films nuls, autant qu’ils soient racistes aussi !

À lire aussi : Notre sélection des plus beaux films de l’année, garantie 100% drama


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Les Commentaires

1
Avatar de missaaj
28 décembre 2021 à 00h12
missaaj
Attention Sean Penn a réalisé plus de bons films que de mauvais : vous avez oublié de mentionner the pledge, the crossing guard et indian runner tous les trois vraiment très bien côté par les critiques et le public. Mais c'est vrai que les deux derniers se sont ramassés mais donc ça fait que 2 mauvais sur 6
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