C’est Ombeline, une madmoiZelle qui travaille aux éditions Michel Lafon, qui m’a proposé de lire et de partager Le Style Marilyn. Si je ne suis pas une dingo de Marilyn au premier abord (sans doute à cause au matraquage médiatique), découvrir les secrets de ses robes m’a tout de suite intéressée.
Le point fort du livre est qu’il n’est pas raconté du point de vue de Marilyn mais de celui de son couturier (à la ville et sur beaucoup de films), William Travilla. Un angle nouveau qui offre un incroyable flot d’anecdotes, non seulement sur Marilyn Monroe mais aussi sur l’âge d’or du cinéma Hollywoodien.
William Travilla
Rarement sous les feux des projecteurs mais immense costumier de l’époque, on découvre William Travilla, couturier de cinéma. Nommé quatre fois aux Oscars de la meilleure création de costume, il en remporta un en 1950 pour Les Aventures de Don Juan, ainsi que deux Emmy Awards beaucoup plus tard dans sa carrière (dont un pour la série Dallas).
Il rencontrera Marilyn Monroe, qui n’est pas encore à l’apogée de sa carrière, en 1950, alors qu’elle cherche une salle d’essayage pour réaliser des photos promotionnelles. Dès lors ils deviendront amis, puis pendant une courte période amants (ce qui aidera probablement William à connaître les courbes de son corps).
Car c’est de cela aussi que l’on s’étonne dans le livre. Ayant réalisé les costumes de huit de ses films et nombre de ses tenues personnelles, Travilla connaissait exactement le corps de Marilyn et les façons de le mettre en valeur, de la forme écartée de ses seins qui lui permettait de faire des décolletés plongeants sans être vulgaire à son « fessier parfait« , comme il aimait le dire.
L’autre secret de Travilla était sans doute la maîtrise des contraintes que lui imposait un tournage
. Chaque détail était méticuleusement pensé : telle couleur ressortirait mieux à l’écran, telle matière ferait un plus joli tombé en se soulevant – on pense à la petite robe blanche de Sept ans de réflexion, qui au demeurant n’est pas blanche. Travilla devait composer avec les avancées technique du Technicolor et choisir le bon tissu qui apparaîtrait beaucoup plus vif sur la pellicule : nombre de robes mythiques de Marilyn ont donc ainsi une couleur différente en réalité.
Une robe mythique par film
La robe plissée dorée de Les hommes préfèrent les blondes, la robe rose bonbon de Diamonds Are a Girl’s Best Friend, la robe à paillettes rouge de Two Little Girls from Little Rock : ce sont toutes ces pièces mythiques qui découpent le livre. Chaque film représente un chapitre et une robe de légende. Chaque description regorge de détails intéressants sur leur conception : les multiples essais, celles qui ont été remaniées ou coupées au montage à cause de la censure ou tout simplement abandonnées.
Chaque pli, drapé, tombé a été étudié par Travilla pour sublimer le corps de Marilyn, à tel point que la plupart de ses robes étaient cousues sur elle juste avant de tourner une scène. On apprend plusieurs informations capitales comme le fait que Marilyn ne portait pas de culotte (une madmoiZelle qui s’ignorait avant l’heure). Ainsi pour Sept ans de réflexion et la fameuse scène de la bouche de métro, ce fut la première fois où Travilla la vit porter des sous-vêtements.
Pour qui ?
Pour celles qui aiment le personnage de Marilyn, ça va de soi, mais pas seulement. Celles qui sont passionnées par la couture, les costumes de cinéma, les coulisses d’un tel métier et celles qui font des études de design de mode, ce livre riche en croquis et photographies sous toutes les coutures sera une aide et une source d’inspiration précieuse. Celles qui veulent aussi découvrir les coulisses et l’ambiance des grands studios de cinéma d’Hollywood seront servies grâce aux anecdotes rapportées par Travilla.
Le Style Marilyn, d’Andrew Hansford, est sorti le 2 mai aux éditions Michel Lafon au prix de 29,95€.
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