180 voix pour, 136 voix contre. Après un long débat, ce mardi 28 mai, le Sénat a adopté un texte visant à encadrer les transitions de genre avant 18 ans, à l’initiative du parti de droite Les Républicains.
Une loi qui interdit aux mineurs les traitements hormonaux
Cette proposition de loi prévoit notamment l’interdiction pour les mineurs des traitements hormonaux et le contrôle strict des prescriptions de « bloqueurs de puberté », molécules qui permettent de suspendre le développement des caractères sexuels secondaires, comme le développement de la poitrine, de la pilosité, ou encore de la voix.
Le texte a été adopté grâce aux votes quasi unanimes de l’alliance entre Les Républicains et les centristes, majoritaire au Sénat. La gauche et le groupe macroniste s’y sont opposés. La proposition de loi doit désormais être transmise à l’Assemblée nationale afin qu’elle soit débattue par les députés, mais aucune date n’a été donnée.
Ainsi, des militantes pour le droit des personnes transgenres appellent à la mobilisation, à l’image d’Aggressively Trans : « Commencez a envoyer des mails à vos elu.es, on a du temps, ce n’est pas une fatalité absolue. Je comprends et mesure l’abattement et la fatigue, on doit continuer a se mobiliser », a-t-elle écrit sur son compte Instagram.
Ce texte provoque un vif rejet. Mardi 28 mai, plusieurs parlementaires de gauche et de la majorité présidentielle avaient co-signé une tribune publiée Le Nouvel Obs. Celle ci dénonçait une dénonçant une « offensive transphobe ». Plus tôt encore, en avril dernier, plus de 400 personnalités et associations signaient une tribune parue dans Liberation qui dénonçait les « préconisations dangereuses », de ce texte de loi. Auprès de Madmoizelle, Anaïs Perrin-Prevelle, directrice de l’association OUTrans, dénonçait une « attaque » à leurs droits.
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