Article initialement publié le 27 août 2013
Le monde animal regorge de petites anecdotes absurdes, drôles et cruelles — et toute une vie ne suffirait pas pour les passer entièrement en revue. Alors en voici déjà quelques-unes, pour tous les repas de familles et les évènements sociaux divers à venir : ça fait toujours son petit effet. Et c’est très utile pour entamer une conversation si vous ne savez pas trop quoi dire.
Les manchots se prostituent pour des cailloux
Il n’y a pas que l’espèce humaine qui a compris que l’on pouvait échanger une partie de jambes en l’air contre des biens précieux : les manchots Adélie l’ont capté aussi. Du coup, lorsque vient l’heure de construire son nid, les femelles manchots proposent leurs faveurs à des mâles un peu naïfs en échange de jolis cailloux qui serviront à fabriquer un bel abri aux petits à venir.
Alors que les mâles s’acharnent à construire de bien beaux nids avant même d’avoir celle qui acceptera de s’accoupler avec eux, les femelles, elles, profitent de leur nature prévenante pour faire leur petit shopping.
Ce que les mâles ignorent, c’est que la femelle a déjà quelqu’un qui l’attend sagement à la maison. Et certaines se contentent juste de flirtouiller rapidos avant d’attraper leur caillou et de se faire la malle ; le mâle abusé se retrouve donc sans caillou et sans coït, comme un couillon.
Si cette histoire vous intéresse, vous retrouverez beaucoup plus d’infos par ici.
Le pénis des abeilles explose pendant l’accouplement
Si vous pensiez que les mâles manchots n’étaient pas très chanceux, attendez un peu de voir quel sort l’accouplement réserve aux abeilles mâles. Si tirer son coup peut entraîner la perte d’un précieux caillou dans le premier cas, il peut aussi vous délester de votre précieux pénis dans une violente explosion. Parce que le sexe ça tue, c’est bien connu.
Le pénis des abeilles est conçu pour tout miser sur l’efficacité : lors de l’accouplement, de très grandes quantités de spermes sont projetées à une vitesse grand V. L’éjaculation est donc, littéralement, explosive. À tel point que l’oreille humaine est tout à fait capable d’en entendre les conséquences.
Si vous entendez un petit « pop » et que des abeilles se trouvent à proximité, c’est qu’un brave petit pénis vient d’accomplir sa triste destinée, et que son propriétaire est parti rejoindre la grande ruche, tout là-haut dans les nuages.
Quant au défunt pénis, il restera dans l’orifice de la reine, non pas pour empêcher les autres mâles de s’accoupler, mais pour empêcher le sperme de s’échapper. Ce serait quand même con d’être mort pour rien.
Pour un accouplement qui dure en moyenne 1 à 2 secondes (5 dans le meilleur des cas) et qui se déroule en plein vol, c’est un peu cher payé.
Les bébés requins s’entre-dévorent dans l’utérus
Si vous trouviez les concepts de Battle Royale et de Hunger Games un peu cruels, gardez bien en tête qu’avant de se retrouver forcés de tuer leurs petits camarades pour survivre, tous ces jeunes gens ont au moins eu la chance de vivre quelques années dans la joie et l’insouciance. Dans le cas des requins, c’est un peu plus radical, puisque le jeu se déroule directement dans l’utérus de la mère.
Mais pourquoi tant de violence ? C’est très simple : lorsque vient l’époque bénie de la reproduction, les femelles requins se tapent plusieurs mâles différents, pour s’assurer d’avoir été bien fécondées. Et lorsque les petits rejetons se forment dans l’utérus, ils comprennent vite qu’ils ne proviennent pas tous d’un stock de sperme identique.
Le plus gros de ces embryons carnassiers s’en prend donc aux petits bâtards de l’autre clan et les dévore tous, jusqu’au dernier, ne laissant avec lui que celui ou celle qui partage le même père que lui. La portée qui naîtra sera donc absolument pure, issue d’une famille équilibrée et dans les normes, et personne ne pourra accuser leur mère d’avoir fait le tour du voisinage sans la moindre vergogne.
Résultat, la femelle requin est libre de niquer tout ce qui passe, et n’enfantera jamais d’une portée de bâtards. La nature est bien faite.
Les aigles balancent des chèvres dans le vide
Alors là, attention, je suis très sérieuse : si vous êtes un peu trop sensibles et que les scènes de tueries entre animaux vous perturbent, passez à l’anecdote suivante
. J’ai mis environ 30 minutes à me remettre de cette vidéo (parce que je suis un gros bisounours, surtout en ce qui concerne les animaux) et j’ai longuement hésité à l’inclure dans la sélection (mais Fab m’a dit de le faire, donc vous savez à qui vous plaindre en cas de traumatisme).
Les aigles sont peut-être majestueux, impressionnants et gracieux, mais ce sont aussi de sacrés fils de chiens quand ils s’y mettent. Puisqu’il faut bien se nourrir, et qu’il s’agit de gros volatiles carnivores, vous vous doutez bien que les regarder chasser n’est pas de tout repos pour les amis des petites créatures dociles qui peuplent la Terre.
Mais puisque leur appétit surpasse parfois leur force, ils sont forcés d’avoir recours à de petites astuces ingénieuses pour tuer leurs plus grosses proies.
Il leur arrive donc de s’attaquer à des chèvres des montagnes (ou d’autres animaux du même ordre) en plongeant sur elle tels de gros requins des airs et de les attraper par les cornes ou les pattes… avant de les balancer dans le vide comme des gros sacs de sable. La chute est évidemment fatale pour l’animal, qui sert donc de buffet aux aigles qui les découpent en petites bouchées digestes sans trop s’emmerder.
Et c’est totalement impressionnant à voir (encore une fois, je rappelle qu’il s’agit d’une vidéo dans laquelle on voit une chèvre se faire balancer du haut d’une montagne et heurter les rochers dans l’impuissance la plus totale, donc évitez de la regarder si vous pensez que ça risque de vous attrister plus qu’autre chose).
Les vélociraptors faisaient la taille de grosses poules
Si Jurassic Park a réussi à rendre les vélociraptors flippants, ce n’est pas uniquement grâce à l’intelligence dont ils étaient capables de faire preuve. Leur taille était un autre facteur à prendre en compte : un prédateur rapide, intelligent et relativement massif vous impressionnera toujours plus qu’un machin qu’on peut écraser du bout de la semelle.
Vous serez donc ravies d’apprendre que la taille des vélociraptors s’approchait en réalité plus de celles de grosses poules. Si leur longueur pouvait facilement atteindre les deux mètres, leur hauteur dépassait rarement le petit mètre vingt.
Voici donc à quoi il ressemblerait à côté de vous :
Eh ouais, c’est tout de suite beaucoup moins impressionnant hein. Bon, après il reste quand même la vitesse (39,9 km/h contre 29 km/h pour l’Homme) et l’intelligence, mais au moins on sait qu’un bon coup de batte suffirait à les envoyer à voler à travers la fenêtre. C’est rassurant.
Les binturongs sentent le popcorn
Le binturong est un animal qui est, malheureusement, trop peu connu. Et c’est dommage parce qu’il est SUPER COOL. Plutôt de nature tranquille, les binturongs ressemblent un peu à l’alliance entre un paresseux, une loutre et un gros chat. Ils sont omnivores, nocturnes et diurnes à la fois, et font même office d’animal de compagnie en Malaisie.
Et pour communiquer, ils utilisent, entre autres, leur queue. Et plus précisément les deux glandes qui se trouvent de chaque côté de leur anus et qui balancent une odeur de popcorn dans l’air. Ouais. Ce sont des animaux qui ont le cul parfumé au popcorn. C’est quand la dernière fois que tu t’es servie de ton cul pour installer une ambiance agréable dans ton salon ? C’est bien ce que je pensais.
Avis aux Parisiennes : allez donc rendre visite aux binturongs de la Ménagerie du Jardin des Plantes à l’occasion, avec un peu de chance vous arriverez à l’heure du repas et vous pourrez voir les employés de la ménagerie balancer des poussins mort dans les airs et écouter les mâchoires des bestioles faire craquer les os des pauvres petites créatures.
Les hyènes tachetées accouchent par le clitoris
Et on termine cette petite sélection sur une anecdote qui risque de vous faire pousser des hurlements de douleur et vous pousser à vous plier en deux en imaginant vivre le même sort que ces pauvres hyènes tachetées.
Vous commencez sûrement à le savoir : la reproduction, c’est pas marrant pour toutes les espèces. C’est même souvent assez pourri, rapide, douloureux et pas agréable pour un sou. Dans le cas des hyènes, tout commence dans l’utérus.
Les femelles hyènes produisent de grandes quantités de testostérone pour s’assurer que leurs rejetons auront ce qu’il faut niveau agressivité, et une femelle dominante donnera forcément naissance à une autre femelle dominante. Ce sont ces femelles qui domineront ensuite la meute.
Mais ce surplus de testostérone a des conséquences sur l’anatomie des hyènes : il est donc facile de confondre une femelle avec un mâle, à cause de la taille démesurée de leur clitoris, qui ressemble à un pénis. C’est par ce clitoris que les femelles urinent, s’accouplent et… accouchent.
Lorsque vient le temps de donner naissance, les nouveaux-nés sortent donc par ce clitoris, qui se déchirent au passage et qui met des semaines à cicatriser. Et c’est évidemment très difficile et très douloureux, sinon c’est pas très très RIGOLO.
Ah, que la nature est belle.
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