Cet article entre dans le cadre d’une opération commerciale avec le film Le rôle de ma vie. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Zach Braff, vous le connaissez sûrement grâce à son rôle de J.D. dans la série Scrubs. Déjà à l’époque, il avait sur moi l’effet d’un véritable antidépresseur. Dans Garden State, il y a 10 ans, on retrouvait cette énergie positive, même si le film avait les maladresses d’une première tentative.
Le rôle de ma vie est le second film de Zach Braff et montre une réelle évolution dans le travail du réalisateur : c’est une oeuvre extrêmement bien construite, toujours aussi positive mais plus réaliste et donc plus puissante. C’est d’autant plus réjouissant que ce film a été réalisé à l’aide de la plate-forme de financement KickStarter, avec le soutien des fans !
L’art du passage à l’âge adulte
Aidan, le héros joué par Zach Braff, a toujours rêvé de devenir acteur. Il enchaîne les auditions, sans grand succès, pendant que sa femme, Sarah, fait vivre la famille grâce à un travail peu épanouissant. Si le couple est complice et que Sarah ne juge jamais les ambitions de son mari, il faut bien reconnaître que, financièrement, la situation commence à devenir difficile.
Leurs deux enfants étudient dans une école privée de confession juive hors de prix, pour laquelle Saul, le père d’Aidan, payait jusqu’alors. Mais soudainement, l’argent n’arrive plus, et pour cause : Saul est gravement malade…
Aidan se retrouve donc dans une situation compliquée, entre ses soucis financiers et les problèmes de santé de son père. Il semblerait bien qu’il ne puisse plus continuer à s’enfermer dans ses rêveries plus longtemps…
Comment traiter en douceur des thèmes délicats
Le rôle de ma vie est un de ces films qui t’offre l’occasion de faire un point sur ton propre parcours, tout en douceur.
En effet, toutes les thématiques les plus délicates du quotidien sont traitées avec tendresse et réalisme : la religion, la mort, la maladie, les tensions familiales, la crise économique et même… le harcèlement sexuel au travail.
Pourtant, le film n’est jamais lourd ni prétentieux, il sonne tout simplement juste en posant des questions simples :
- Quel rapport entretient-on avec la religion que l’on tient de ses parents ?
- Comment faire face à la maladie de ses propres parents ?
- Comment continuer à faire sourire ses enfants malgré les difficultés ?
- Comment entretenir la tendresse au sein d’une relation de couple ?
À ces questions, le film ne prétend donner aucune réponse toute faite, mais se contente de montrer comment, avec de l’humour, un peu d’imagination et de la tendresse pour ses proches, on peut affronter le quotidien tout en gardant le sourire.
Le rythme du Rôle de ma vie est très particulier : pas d’action rocambolesque, de retournements de situation de dernière minute, de grandes scènes de déballage. Tout est fait avec simplicité et on se laisse conduire de scène en scène en ayant l’impression étrange d’avoir, enfin, été compris par un film.
Le frère d’Aidan, par exemple, Josh, est un surdoué vivant dans un camping-car. On évite tout les poncifs du genre concernant les personnes surdouées et montre bien comment ce don échappe totalement à la caricature : Josh n’a pas besoin d’être un brillant mathématicien ou une personne asociale pour bien souligner qu’il est spécial, c’est tout simplement un type qui veut vivre dans sa caravane en face de la mer et rencontrer des meufs…. au grand désespoir de son père qui envisageait un avenir brillant.
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Une réalisation impeccable
L’autre grand point fort de ce film, c’est sa réalisation… rafraîchissante.
Osant mêler effets spéciaux (pour les rêveries d’Aidan) et grands plans larges mettant en avant la nature autour de Los Angeles, la mise en scène est vraiment reposante pour les yeux. Couleurs douces, grands espaces et rien de clinquant pour faire le show… on a l’impression de frôler la « vraie » Los Angeles.
Niveau jeu des acteurs, il n’y a rien à redire. Zach Braff joue toujours son rôle d’adulescent, mais avec un recul nouveau, une maturité qui permet de le regarder en se disant : « je vais voir ce que ce type a à m’apprendre ».
Kate Hudson, qui joue Sarah Bloom est parfaite en femme forte qui voudrait juste avoir un peu de temps pour elle, pour réfléchir à ses propres rêves. Elle ne se soumet jamais, même face à l’homme qui la harcèle à son bureau, ne subit rien, assume ses choix de vie, ne demande rien à son mari et ne se laisse pas faire par son irascible beau-père.
Son personnage, très nuancé, est un vrai beau rôle féminin comme on en voit encore trop peu souvent.
Mais la vraie révélation du film, que toute la critique souligne, c’est le jeu de Joey King, a.k.a. Grace Bloom, la fille d’Aidan. Extrêmement pieuse, et néanmoins en pleine pré-adolescence, Grace a quelque chose d’imposant, une fierté bien placée, une force de caractère.
Joey King n’a que 15 ans, mais son jeu est étonnamment complet et mature. Affaire à suivre, donc !
Jim Parsons, a.k.a. Sheldon dans The Big Bang Theory, joue un comédien tentant lui aussi de percer… dans l’univers des films de science-fiction !
Rajoutez à tout ça une bande-originale que vous pouvez déjà apprécier sur Spotify histoire de vous plonger dans l’ambiance, et vous n’aurez plus besoin d’aucun argument supplémentaire avant de foncer en salle voir Le rôle de ma vie.
À moins que… À moins d’une petite surprise histoire de vous encourager une dernière fois à découvrir l’univers de Zach Braff, à découvrir la semaine prochaine !
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