Et oui, n’en déplaise à certains, la Doc fait actuellement son retour ! Aperçue sur les podiums des plus grands créateurs, ces chaussures qu’on pensait rangées à jamais au rayon souvenirs (ou erreur de jeunesse, selon les goûts) semblent reprendre du galon. Alors, bonne ou mauvaise nouvelle ?
Un peu d’histoire…
En 1946, un Docteur allemand répondant au nom de Klaus Maertens (hmmm) se remet doucement d’une mauvaise chute en ski et, puisqu’il en a le temps (à l’époque y’avait pas grand-chose à la télé), conçoit avec l’aide d’un ami ingénieur une chaussure facilitant ses déplacements. Montée sur coussin d’air (le fameux concept « Airwair »), ce prototype est avant tout à usage orthopédique – et considéré d’ailleurs comme le premier du genre. L’histoire aurait pu s’arrêter là sauf que quelques années plus tard, un anglais flaire le bon filon et achète la licence de production.
Il anglicise son nom (Dr. Martens, yeah) et désireux de percer le marché du workwear, apporte quelques modifications au modèle, le rendant plus confortable (support de la voûte plantaire et coussinets), plus costaud (semelle résistante aux liquides toxiques !) et plus identifiable (coutures jaunes, languette siglée).
En 1960, sort alors la première paire de Dr. Martens, une bottine 8 trous rouge cerise. Le modèle bientôt décliné dans de nombreux cuirs, coloris et motifs connaît un vif succès, notamment auprès des ouvriers. S’en suit alors l’histoire qu’on lui connaît : dans les années 70, la chaussure est « récupérée » par la communauté punk et skinhead avant d’être démocratisée quelques années plus tard.
Hiver 2007 : Yohji Yamamoto s’empare du mythe
Aucun doute, les Docs ont le vent en poupe cet hiver, avec pour preuve, une collection produite en série limitée et imaginée par le grand maître de « la mode vagabonde », Yohji Yamamoto. La collection qui se compose de plusieurs modèles (homme et femmme) reprend les styles inspirés de la ligne Originals de Dr. Martens et y associe la touche sombre et épurée du créateur. Très remarquées lors du défilé, ces chaussures n’ont peut-être pour défaut majeur que leur prix qui varie entre 350 et 700€. Et oui le style, parfois, ça peut faire mal…
Alors la Doc, nouveau must have ?
Ci-dessus : silhouettes Les Petites… collection AH07
Bon, c’est bien beau tout ça mais alors faut-il vraiment ressortir ses Docs pour l’hiver prochain ? Les indicateurs de tendances (magazines, vitrines, people,…) semblent s’accorder à dire oui. Ainsi, si le cœur nous en dit, on n’hésite pas à ressortir une vieille paire ou à investir dans la nouvelle collection Dr. Martens (voir photo ci-dessous)
Au programme cette saison : cuir métallisé, verni ou froissé et même sequins et strass pour briller en soirée. On privilégie un modèle court qu’on porte débraillé, lacets tombants ou au contraire bien montant noué lache et qu’on associe avec un jean slim, de longues chaussettes ou des collants.
Ci-dessus : modèles Dr. Martens collection AH07
Alors réponse : non, la Doc n’est pas l’indispensable de la saison, du moins pas plus que les low boots ou les motardes mais son retour est notable. Ce come-back, on l’accueillera chacune à notre manière avec quelque part à l’esprit la philosophie de Dr. Martens : « We have made the boots, you did the rest… » car l’une des forces de la Doc c’est justement cette capacité à s’adapter aux styles et aux époques.
Illustration avec la sublimissime collection automne/hiver 2007-08 Les Petites… entièrement mise en scène avec des Dr Martens et qui fait définitivement mentir ceux qui disaient que les Docs n’étaient pas féminines.
Allez, une petite devinette pour la fin : Quel est le point commun entre Madonna, Kurt Cobain, Sid Vicious et Jean-Paul II ? Réponse : ils ont tous porté des Dr. Martens.
Et toi, es-tu prête à les ressortir pour l’hiver ?
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