Stacy Martin, Louis Garrel et moi-même avons tous les trois discuté de Le Redoutable, un film drôle, grinçant et surtout tendre sur le virage soixante-huitard d’un cinéaste aussi merveilleux qu’insupportable.
Louis Garrel et Stacy Martin, deux acteurs inspirants
Rencontrer Louis Garrel et Stacy Martin, c’était un grand moment de « Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu » (et je pourrais en écrire encore trois lignes).
Tout simplement parce que Louis Garrel est l’homme imaginaire de ma vie depuis belle lurette.
Précisément depuis 2008, année lors de laquelle j’ai vu pour la première fois La Belle Personne, un film de Christophe Honoré librement adapté de La Princesse de Clèves (de Madame de Lafayette).
J’avais pourtant trouvé le bouquin sur ladite princesse excessivement CHIANT quand mon professeur de littérature m’avait très fortement suggéré voire carrément imposé sa lecture.
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Mais l’adaptation cinématographique était subtile, sensuelle et moderne.
Louis Garrel y campait le rôle de Nemours, un prof d’italien fou amoureux d’une élève au bout du rouleau (interprétée par Léa Seydoux).
Je connaissais déjà les œuvres de son père Philippe Garrel, notamment L’enfant Secret, datant de 1979, qui a bercé mon enfance.
Et j’étais ravie de voir que son fils avait hérité du même talent pour la dramaturgie.
Stacy Martin me fascine également. Je suis une fan inconditionnelle d’absolument TOUTE la filmographie de Lars Von Trier
(enfin j’aime son cinéma mais je resterais très peu volontiers déjeuner avec lui, tant il m’effraye).
Forcément, en 2013, j’ai couru en salles voir Nymphomaniac volume 1. Un film tantôt choquant, tantôt philosophique, dans lequel la jeune femme tenait son tout premier rôle.
Un première expérience somme toute couillue sur laquelle j’aurais voulu lui poser 1000 questions mais je n’avais malheureusement pas assez de temps.
Le Redoutable, un film drôle et cynique sur Godard
Réalisé par Michel Hazanavicius — le créateur des OSS 117 et de La Classe Américaine (film le plus drôle de l’univers) —, Le Redoutable retrace les amours, les doutes, les échecs et les gloires de Jean-Luc Godard, le cinéaste le plus talentueux de sa génération.
Le Redoutable signe ma première rencontre avec l’homme derrière la caméra aux merveilles.
De lui, je ne connaissais que des films. J’ai aimé Pierrot le fou avec passion, adoré Le Mépris et appris à aimer À bout de Souffle.
Quel bonheur d’en apprendre désormais davantage sur Godard le révolutionnaire, et sur Jean-Luc, l’homme amoureux.
Godard vu par Hazanavicius et interprété par Louis Garrel, ça fait déjà rire et rêver sur le papier. Et il est agréable de constater qu’au visionnage, la promesse est honorée.
Devant Le Redoutable, on rit avec franchise, parfois un peu jaune, on s’énerve et on verse une larme à la fin.
Hazanavicius sait jouer avec les émotions de ses spectateurs, avec un style qui n’appartient qu’à lui.
J’étais déjà conquise par ses œuvres précédentes. Je continue à aimer le regard qu’il pose sur les gens et surtout sur ses acteurs.
Le Redoutable est un film très réussi qui séduit par son impertinence, par sa franchise, et qui de surcroît lève le voile sur les mystères qui entourent la figure de proue de la nouvelle vague.
Bref, un bonheur !
Le Redoutable est sorti le 13 septembre au cinéma.
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