Chères Madmoizelettes, chers madmoizelos, le Miracle n’aura pas lieu. De retour à la normale avec cet épisode de Koh-Lanta tout à fait standard. Un moment de télévision dans lequel évoluent des candidats. Il y aura un épisode avant, et un épisode après. Des votes ont été donnés, des tops ont été mangés, des malédictions ont été totémiques. Ceci est : le récap.
Le supplice de Saint-Nicolas
Je ne l’ai pas évoqué la semaine dernière, mais l’éviction de Nicolas donne lieu à une séquence prometteuse – son arrivée dans le Center Parc du jury final. Il est plus ou moins responsable d’une bonne partie de sa composition, et c’est une chose qu’on essaie de mettre dans un CV uniquement quand on est finaliste.
Lui provoque une montée généralisée de sérotonine, modulo des émotions fort contradictoires chez Anne-Sophie, qui lui reproche sa propre sortie. Ça le traite de “traître” (à dire trois fois très vite), ça répond par “mais tu dis des conneries”. Yannick sort direct le bazooka – pourquoi a-t-il donné le vote noir à un autre rouge et pas à Bastien ? Pourquoi les rouges étaient-ils toujours au courant des intentions du bloc jaune ? Parce que là, l’intégralité des prévenus sont autour de la même table, et s’ensuit une séquence de poker menteur peu valorisante. “C’est vraiment un discours de rageux”, conclut Nicogna gna gna.
C’est le 35ème jour pour les six derniers aventuriers. Ils sont tous copieusement claqués. Pour la première fois depuis des lustres, il y aura deux épreuves dans cet épisode, et l’ultime confort n’est pas frappé du sceau du totem môdzi. Et oh non, envoyez la drama-ambulance, c’est l’heure des sacs à se refiler. Pour gagner le fameux BURGER AVEC DES FRITES (Denis mime un burger d’un mètre de haut sur ses épaules). Des gambas. Un brownie (les candidats fondent un boulon) et sa boule de glace vanillée. Ambre, qui en est déjà à trente conforts gagnés, salive d’avance.
Le principe est le suivant : les hommes ont un sac de six kilos, les femmes de trois, chaque dernier d’une séquence file son sac à quelqu’un et on recommence avec un obstacle en plus. Il y a une petite touche stratégique – il faut progresser mais ne pas avoir l’air menaçant, ne jamais gagner, se fondre dans la masse et survivre jusqu’au dernier round, les plus légers étant généralement épargnés. Cette saison, rien de tout ça n’a d’importance : il suffit d’être François, toujours épargné par tout le monde, y compris dans les votes. Et Denis de se mettre en mode Formule 1 et de convoquer “le juge de paix” : la poutre, qui conclue toujours la séquence. Espérons que les candidats n’actionnent par leur KERS© dessus.
Hélas, JC revient à ses bonnes habitudes de dernière place automatique et termine immédiatement sa baraka ; mais à ce stade, je me demande si ce n’est pas conscient. Dans une cascade étonnante, il se casse la figure, le poignet et les gonades en même temps, c’est très technique. JC passe à Bastien, Géraldine passe à Bastien. À quinze kilos, il commence à se demander pourquoi personne ne file rien à François, sans le citer explicitement. Il pleut des cordes et ça n’a pas l’air agréable. Bastien perd et répartit les charges : tout le monde a neuf kilos. C’est trop pour Olga, qui file tout à François “qui va se battre avec son caractère d’acier et son passé militaire”. Dont acte : même avec dix-huit kilos sur le dos, il claque un volé de poutre + chute + roulé-boulé latéral façon Elden Ring + cri de bête. C’est gagné, et il invite Géraldine pour partager ce dernier repas.
On va donc visiter le huitième ? Neuvième ? Hôtel différent à Palawan, et une agréable piscine à débordement, dans laquelle deux andouilles vont se délecter AVANT de se laver et je quitte cette Terre immédiatement.
Et Géraldine mange son burger avec des couverts. Prière donc d’arrêter de vous payer ma tête quand je fais la même chose, ou avec une pizza.
Je reste passablement fan de ces séquences, même si elles prennent une place substantielle – on a aussi un peu l’impression de se repaître l’âme. L’expression radieuse de Géraldine qui se réveille après un dodo confortable est contagieuse. Merci de partager, dans les commentaires, vos meilleures astuces pour les insomniaques. Et Bastien, gare à tes fesses : tu es la dernière option de vote pour Géraldine.
Alexa, lance Fat Lip de Sum 41 : Ambre a un problème de lèvre protubérante, mais pas le temps de se demander si elle va imploser comme les pieds de JP – Ambre passe la phase finale du jeu un peu déphasée – c’est un top pour l’épreuve d’immunité. Voici la dernière occasion de claquer un jeu original. Et original, ce n’est pas ce qui caractérise la maudifiante malédiction maudite du jour.
J’adore, le sound design et Denis veulent en faire des tonnes, mais c’est environ la dixième fois que ce mécanisme veut juste dire un vote en plus pour quelqu’un, d’une manière ou d’une autre. Koh-Lanta : Un Vote En Plus est un titre moins clinquant, mais plus honnête.
Sacrebleu ! Diantre ! Fichtre !
Mais le jeu, lui, est rigolo : un truc un peu asymétrique qui rend fou – une variante de jeu d’équilibre, mais en lieu et place de dominos à placer, on doit faire rouler de plus en plus de Pépitos sur un support en bois, de un à trois en même temps. Il y a un petit je-ne-sais-quoi de chaotique en plus d’une courbe de progression qui a l’air assez énervée à maîtriser, même si les candidats peuvent toucher et recaler les palets, ce qui a l’air un poil injuste. D’habitude, dans Koh-Lanta, on offre des checkpoints, si le moindre palet tombe, il faut tout refaire. On assiste alors à un festival de mouvements rageux, de cordes jetées en l’air et de “Gnnéééuuuh” de dépit. Une heure et demie passe, et on remercie la production d’avoir filé des chapeaux aux candidats, ce qui nous offre la vision de Géraldine avec une casquette fluo à l’envers. “Putain !” “Raaaah merdeuuuuh !” “RaaAAaAAaa ! “Brah” “Taiiiiin !” “PutaaInIiInininn !” C’est un festival. Déjà huit plaintes au CSA.
Le téléspectateur passe par un large champ d’émotions. Bastien finit par gagner, ce qui donne une saveur pleine de suspense à la suite, lui qui était le plus menacé – ce n’était pas pour rien. Immédiatement après, on se souvient aussi qu’on doit attendre que tous les autres finissent. Denis fait évoluer plusieurs fois l’épreuve. L’épreuve passe d’un Pichu à un Raichu. Il faut finir en franchissant la seconde ligne, avec deux palets seulement, et Denis qui tient la corde. Olga, heureuse de sauver sa peau, entame un petit pas de danse et se vrille une cheville. Terrible épisode pour les chevilles.
Elle reviendra, mais cet ultime conseil a un air de sortie médicale déguisée pour Olga, qui est remerciée par Ambre, François et le vote noir – une sortie sur pluralité parce que JC et Géraldine se sont tirés dans les pattes. Ce sont donc Géraldine, JC, Bastien, François et Ambre qui composent le quinté final, ici classés selon mon estimation. Le teaser nous promet une épreuve des poteaux à quatre, avec un “poteau maudit”. Ma théorie : il t’expulse dans les airs façon Pik Pirate.
D’autres palets à faire jongler
- Pas vraiment de quoi commenter la séquence du miroir, mais on apprécie ce petit moment zen.
- Dans l’épreuve de confort, Denis lance le “GO” pour les candidats, et est quand même là pour les accueillir à l’arrivée. Denis a un hélicoptère, une dimension de poche, ou est Le Docteur.
- François, parlant du gros burger : “C’est celui qu’il fallait gagner”. Réponse de Géraldine : “C’est celui qu’il fallait se faire offrir !”
- Denis : “Et bravo à Géraldine, qui a-” “MERDEUUUUUUUH !!!”
- Encore deux épisodes, pour un grand total de 17 cette saison, un record. La semaine prochaine, je serai en couverture du fantastique festival d’Annecy, car ce planning a été calculé sur un planning de quinze semaines. Mais pas d’inquiétude, le recap sera tout de même au rendez-vous pour quelque chose d’un peu différent.
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