Yéyéyéyayéyéya ! Chers tous et toutes, il va m’être très difficile de garder une réelle illusion de remplissage pour faire un récap de cet épisode de Koh-Lanta sans aucun suspense et dans la pure continuité du premier.
Au menu : beaucoup d’images de gens qui mangent (c’est, rappelons-le, la saison la plus dure de l’histoire de Koh-Lanta), un montage dans le désordre et une issue qui n’en finit pas de me désespérer. Navré si ça devient un peu trop acide pour une lecture agréable.
Dès le prégénérique, l’issue de l’épisode précédent fait semblant de soulever un lièvre : « pacte féminin » dès le départ, pacte féminin au petit dej, pacte féminin sur une étoile, sur un oreiller. La plus grande invention médiatique du moment, quelque part entre le triangle des Bermudes et le monstre du Loch Ness.
On entend le jingle multiplexe et on fait la bascule sur l’île des Nullos, où Candice rejoint Ugo et Clem-la-rage (à ne pas confondre avec le rappeur du générique français de Prison Break) pour…
…rien. Car dans une improbable lapalissade de montage, on ne s’occupe pas encore des bannis. OK, très bien, je ne comprend pas mais j’accepte.
Bambous partout, humilité nulle part
Après un énième « le pacte des filles est brisé » de Coumba, et une Clémence ulcérééééée (elle fait une tête neutre), c’est l’heure d’une autre épreuve MYTHIQUE de l’histoire de Koh-Lanta. Pas ma limonade préférée, je l’avoue : voir les candidats deviser et se prendre le chou autour de leurs montage de meubles n’a jamais été particulièrement divertissant.
Le montage — de l’émission, pas des meubles — est transparent : c’est l’équipe qui s’engueule à l’écran qui gagnera l’épreuve. Donc quitte à suivre les candidats toute une journée à préparer la même activité, voici mes propositions de jeux alternatifs.
- Faire le plus beau signe SOS sur chaque plage (et on fait venir un autre petit gars en pagne, « expert de survie », pour jauger quelle équipe a fait le meilleur bricolage)
- Faire un karaoké et faire chanter tous les classiques Disney à Téhé
- Les faire jouer à 1, 2, 3 Soleil, chaque personne qui perd a un vote en plus au conseil (proposition sponsorisée par Netflix)
- Les mettres tous dans le même périmètre et le dernier à ne pas être dans un pacte pré-jeu a perdu
Hélas non : il faut les voir assembler des bambous. Mais les jaunes ont Claude. Et Claude est super fort — il a déjà gagné quinze épreuves de radeaux, flashbacks à l’appui. Vous vous souvenez comme Claude était fort par le passé ? Claude devrait continuer à l’être. Mais la concurrence est rude : en face, Téhé joue sur-sa-terre-natale.
Saviez-vous qu’il y a dix-neuf autres personnes dans le casting ? Comme le dit Namadia : « pff c’est chiant ».
Ni menace ni benêt, Laurent est bien parti pour gagner
Comme le reste de l’épisode est ultra vide, je vais me permettre une petite emphase rouge : je mettrais bien mes billes sur Laurent.
Pas pour ses évidentes capacités d’as du déguisement, mais d’abord parce qu’il a quinze potes restants dans le casting, et aussi parce qu’il adopte la bonne approche à mon sens : jouer au plus con.
Les gagnants ne sont jamais premiers en ligne de commandement, ce sont « juste » ceux qui échappent au filet à chaque fois — de « bons éléments du décor », à défaut d’une formulation plus diplomatique. Laurent fait un excellent passe-plat, à jouer la déconne et à rarement être du côté des perdants !
Même s’il fait de plus en plus muter cet affreux cri de guerre en un variant polynésien qui me donne envie d’échanger les Korok pour les Père Dodu…
From Koh-Lanta to Mario Kart
Épreuve de confort : Clémence déballe tout à l’équipe adverse (à la présidentielle, vous non plus n’hésitez pas à dire pour qui vous votez à tout le monde en sortant de l’isoloir) et on commence une épreuve des radeaux — gentiment twistée puisque les candidats doivent jouer au Parc Baby de Mario Kart et casser des petits trucs colorés.
Bref, ça dure.
Dénouement : les Père Dodu perdent l’occasion de remporter un poisson d’un mètre et un mystérieux snack sucré local, préparé par les ancêtres de Téhé. « La faim, faut être plus fort que ça », se console Laurent. Un DISCOURS DE LOSER si vous voulez mon avis, ce qui est manifestement le cas !!
Imagine Ugo gagne. Non je déconne. Mais imagine quand même.
Stop, c’est l’heure du petit jeu de kermesse sur l’île des Bannis. Encore un truc piqué à Survivor, mais simplifié : il s’agit de mettre en équilibre des petits bidules les uns sur les autres, en tenant en équilibre sur une poutre.
On retire juste la base sur ressort, qu’on troque pour quelques sous-entendus de Denis et le plaisir de voir les candidats faire tomber leur pile dans la bouillasse à deux secondes de la victoire.
Ce texte est rédigé depuis Collioure (66) et envoie donc suffisamment d’énergie à travers le temps et l’espace pour faire gagner Ugo, qui signe sa quatrième victoire. Il est rejoint par Clémentine, et il m’est difficile de passer ceci…
…sous silence.
C’est donc Candice qui sort, et Denis rouvre son Monoprix pour envoyer 200 grammes de riz aux vainqueurs, qui pourront célébrer cette édition historiquement difficile de Koh-Lanta.
Suite, fin, bonne nuit
La suite et fin de l’épisode est parfaitement anecdotique.
Les jaunes mangent beaucoup. Flashback de Claude qui mangeait beaucoup avant. Second flashback récursif de Claude qui mange des bananes. Des petites danses tribales sont effectuées et restent impunies.
Le jeu d’immunité est un vrai bon concept d’équipe asymétrique, mais après la re-défaite des jaunes, tout le monde y est à son pire. Clémence se retrouve contre les cinq personnes qui avaient voté pour elle au round précédent, Sam joue au stagiaire, Namadia fait un petit malaise et le storytelling essaie de rendre ça héroïque, Coumba promet de ne pas voter Clémence et retourne sa veste une milliseconde plus tard, Claude fait le tyran, Christelle fomente enfin sa victoire prochaine… Allez, flashforward : Clémence sort par unanimité, à 1-5.
Pour la troisième fois dans ce concept international, une « double gagnante » se fait avoir par le jour 16 dans le sixième épisode de sa saison. Cette anecdote est très précise et elle est pour vous.
À part ça, il y a Claude
- Claude. Claude Claude Claude Claude Claude. Claude Claude Claude.
- Claude Claude ?
- Claude.
- FLASHBACK DE 2010 : Claude.
- FLASHBACK DE 2012 : Claude claudant des Claude-trucs et autres Clauderies.
- Ma meilleure hypothèse est que Claude Dartois est en fait un espion, un hitman ou un ninja, et qu’il a un méga dosse sur Alexia Laroche-Joubert. C’est la seule explication plausible.
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Les Commentaires
Je l’apprécie beaucoup, on ne peut pas nier qu’il est comme un poisson dans l’eau dans cette émission où il excelle dans tous les aspects. Mais j’ai été hyper étonnée de le voir au casting de cette édition : il est beaucoup trop médiatisé pour être de nouveau candidat. Dans sa dernière aventure quand Régis a essayé de l’éliminer il s’est fait défoncer sur les réseaux sociaux (et presque dans la vie il me semble), alors évidemment les candidats ont ça en tête et savent que s’ils veulent être appréciés par le public pendant la diffusion il vaut mieux ne pas s’opposer à Claude. Je trouve qu’il sortait de son dernier KL avec un statut de roi du jeu, il avait pas gagné mais c’était tout comme (et il a sans doute gagné beaucoup plus d’argent avec toutes ses opportunités que la gagnante officielle de la saison, ce qui est très cool pour lui), alors pourquoi revenir même pas 2 ans après ?
C’est sympa de faire revenir les légendes mais comme vous le dîtes ça plombe un peu le jeu, certains sont potes dans la vraie vie et ils sont pas mal à vivre de leur notoriété sur les réseaux sociaux (enfin je pense surtout à ceux qui viennent des saisons les plus récentes) la manière dont ils vont apparaître à l’écran et être appréciés du public ou non doit forcément être un enjeu important pour eux.