Salut la Polynésie ! Dans cette quatrième semaine de Koh-Lanta : des tensions ! De la bagarre ! Et un spiel infini sur la guerre des sexes dont on n’arrive toujours pas à se débarrasser.
Mais avant, Maxime swipe à droite et rejoint l’île des Bannis, tout en se demandant un rhétorique « Pourquoi moi » ? On ne sait pas trop, Maxime, mais tes camarades usent des plus belles périphrases pour dire que ta présence n’était plus souhaitée. Qu’importe, il tombe sur Ugo et Karima — qui, pour une fois, reste dans son happy place tandis qu’Ugo essaie d’obtenir des explications sur le vote qui l’a fait sortir.
Oui, je vais écrire ce paragraphe chaque semaine, et je suis prêt.
Maxime philosophe sur « la pression des stratégies qui s’enlève complètement ». C’est vrai, mais Coco, ta présence à l’écran dépend du bon vouloir des producteurs : il va falloir muscler le jeu social en cas de réussite.
Sur l’île des Bannis, le seum est invité
Justement, un petit mec en pagne et peintures de guerre (tous les Polynésiens sont comme ça dans Koh-Lanta) sonne le clairon-conque pour lancer le petit jeu de kermesse suivant !
Celui-là ne devrait pas user les candidats, déjà physiquement rincés. Les trois perdants vont faire un petit jeu de shuffleboard et vont lancer des palets d’un geste assuré. Une discipline peu spectaculaire, et c’est sans doute pourquoi l’arène est subitement remplie de gadoue qui, personne ne sait comment, couvre progressivement les candidats.
Karima, probablement trop déconcentrée à l’idée de jeter les palets sur ses camarades, perd. Et se lance dans un monologue légèrement angoissant. « Je m’excuse d’avoir perdu, j’ai pas le droit à l’échec, ça fait pas partie de moi » — pas facile quand Maxime, à côté, célèbre son sauvetage comme s’il venait de gagner les Croisades.
Ugo est toujours en jeu et c’est ce qui compte. Mais attention, je sens poindre l’arc ironique : il va survivre à l’île des Bannis, revenir dans le jeu, se faire rejeter prestement et passer l’intégralité du jeu à cuisiner des poissons pour les autres avant de les mener vers la sortie.
En fait, il joue à Tout le monde veut prendre sa place, mais pour une fois, un candidat du service public gagne plus d’argent.
Clémence en danger ? Ah non, ça va en fait
Retour au camp des rouges, où Christelle a des remords sur la stratégie genrée. On l’aura compris, elle n’aime pas Clémence, et essaie désespérément de le faire comprendre à ses camarades. Coumba, qui a amorcé la-dite stratégie, annonce un retournement de veste dantesque. Même fautive, même limonade, mais pas encore de conséquences pour la double-gagnante-de-Koh-Lanta sur cet épisode.
Il y a des affaires plus graves, comme Loïc et Namadia qui refusent d’avaler leur poulpe et leur coco !
Les aventuriers ne veulent pas manger leur Smecta, le poids d’Ugo tombe un peu trop vite, Denis passe de « c’est l’aventure la plus dure de l’histoire de Koh-Lanta » à « prenez tous un wok et deux kilos de riz » : c’est l’heure de l’épreuve de confort !
Denis se fait chier devant les paresseux (et nous aussi)
Aujourd’hui : le classico des « paresseux », où les candidats doivent supporter leur propre poids à l’horizontale. Une épreuve au potentiel comique infini, où les poutres sont un peu trop courtes et les candidats ont toujours la tête dans les pieds ou les fesses de quelqu’un d’autre.
Petit conseil à la production : il faut tenter les candidats. Si la thème du jour est « vous avez faim, on a la bouffe », il faut se pointer toutes les vingt minutes en leur proposant de la nourriture de confort, mais qui ne se partage pas. Des bonbecs, puis une part de pizza, puis tout le reste avec deux bières et un Mars fondu, ce genre de choses… parfait pour créer des enjeux et du conflit à l’arrivée.
Hélas, Denis se contente de poser des questions parfaitement neuneu aux candidats (qui n’hésitent pas à la rembarrer) et à faire pleurer Téhé en évoquant ses parents qui sont vingt kilomètres plus loin. Les gens tombent, le record LÉGENDAIRE de 3 heures 20 aussi, mais Denis n’en peut plus et fait « évoluer » le jeu. Top pour enlever une jambe. Puis un bras. Ah oui, c’est certain, ça accélère le processus.
J’ai un vrai grief avec ça. C’est tout le sel de la chose — on veut voir les chiffres monter, les candidats pourraient claquer des performances ahurissantes, cimenter leur LÉGENDE, tout ça se rend à l’écran avec la magie du montage ! Hélas, il faut presser artificiellement, parce que Denis n’a pas de second magazine pour passer le temps et/ou le planning est trop serré… C’est bien dommage.
Mais pour se faire pardonner, Denis donne du riz à tout le monde, comme ça l’épreuve n’a servi à rien et le pitch « conditions extrêmes » de la saison tombe à l’eau.
Chouette.
Chez les rouges, stratégies et guerre des sexes
On pourrait commenter cette petite séquence où Candice a le Cul entre une Cristelle et une Clémence (à répéter trois fois très vite pour m’invoquer) mais c’est déjà l’heure de l’immunité : les candidats doivent ramasser des satanées pierres sous l’eau. Un CLASSIQUE de Koh-Lanta (édition LÉGENDAIRE), qui me fait regretter cette époque bénie mais un peu méchante où le casting laissait toujours passer un candidat ne sachant pas nager.
Bref, les jaunes gagnent, ce qui empêche les rouges de sortir leur affreux cri de guerre, et c’est le retour du conundrum de votes entres genres.
Garçons et filles veulent voter de manière coordonnée, mais les garçons y arrivent mieux. C’est plus facile sans Sam-les-valeurs.
J’envie la Laurent-attitude : il prend du bon temps, il est avec ses potes, il reçoit des votes avec le sourire. De l’autre côté, Alexandra ne veut pas se faire dicter un modus operandi qu’on lui a lancé à la figure, menaces incluses.
Clémentine loue ses « valeurs sportives et compagnie », tout ça me rappelle mes années collège, non mixts et catholique, à côté de l’équivalent pour filles… On ne votait pas pour toi, certes, mais tu était mystérieusement renvoyé à deux jours du bac si tu n’étais pas certain de l’avoir. La dure loi des chiffres de réussite. (Les Rueillois et Rueilloises, signalez-vous dans les commentaires.)
Le conseil, le débrief, le malaise
Ce qui nous mène au conseil.
Attendez, non. D’abord, il y a des séquences de pêche sans rapport, car l’épisode est monté dans le désordre. Puis retour dans les entrechats des rouges, où Alexandra devient agent du chaos et balance ouvertement ce qu’il en est aux garçons, qui font semblant de s’offusquer. C’est seulement là qu’on arrive au conseil.
Au conseil, ça finit en 4-2-2 contre Clémentine, une candidate un peu stressante — une composante déjà trop présente dans ma vie. Au moins, elle pourra reprendre le siège de Karima.
Dans cet épisode, même le seum est LÉGENDAIRE : au lieu de partir, l’éliminée fait le débrief. Alix a voté en split par sécurité pour Jade, et le dit (???). L’intéressée part en monologue. La séquence dure trois ans.
J’ai toujours beaucoup de compassion pour la personne qui vient de se faire jeter, et qui doit assister à ce petit décorum où les votants se donnent le rôle des trahis de l’histoire…
Et à part ça, quoi de sensass’ ?
- « Maxime rentre en MODE MAXIMUS ! » (petit effet sonore exotique pour souligner subtilement que quelqu’un a dit un truc un peu crétin)
- Certes, la glorification de Claude est énervante et déplacée, mais je dois admettre être impressionné par cette capacité à trancher une coco d’un coup de machette en la tenant à la main et en gardant tous ses doigts. Cet article est écrit par quelqu’un qui a récolté une cicatrice de truand sur sa main en lavant un verre MacDo.
- Saviez-vous que tous les noms des vainqueurs sont inscrits sur le totem ? Oui ? Car Denis le dit une fois par épreuve ? On est d’accord.
- En parlant de cette histoire de prénoms, une pensée pour Claude qui découvre celui de sa dernière participation, et glisse un « ça aurait dû être moi » en oubliant une seconde qu’il était filmé. Attendez, qu’est-ce qui caractérisait Naoil, la gagnante d’alors ? Elle n’était pas 300% arrogante, ouuuuups.
- C’est le grand jeu de la semaine : ouvrez bien les yeux, Phil est numériquement inséré de de temps en temps dans l’épisode.
Allez, à la semaine prochaine les petits crabes des sables !
Koh-Lanta : La Légende est sur TF1 Replay
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