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Culture

Le récap pailleté de Drag Race, ép.5 : une comédie musicale géniale et toujours plus de drama 

Retrouvez chaque lundi sur Madmoizelle le récap de la saison 2 de Drag Race France ! Cette semaine, les reines préparent une comédie musicale “Le Bossu de notre Drag ” et vous n’êtes pas prêtes. 

Previously : dans la peau d’Amanda Lear, Punani remportait le challenge convoité du Snatch Game et on assistait, choquées, à l’élimination de Piche. Ce départ inattendu, qui a fait parler sur les réseaux sociaux, ne provoque pas de gros débat chez les reines.  

Un Fort Boyard 100% drag 

Mini-challenge : en France, on sait que c’est l’été quand Fort Boyard reprend ! Drag Race rend hommage à cette institution du jeu télé avec une parodie maison, “Fort Boyass” (un grand oui sur ce titre !). Pour gagner, les reines vont affronter leurs plus grandes peurs, et apparemment, celle de Nicky Doll est… une doudoune sans manches ! Et c’est vrai qu’elles sont terrifiantes. Les queens ont cinq minutes (du délire quand même) pour se préparer. “J’ai un look entre Diam’s et Sheryfa Luna” constate Sara Forever. 

Pour récupérer une clé qui ouvre une ceinture de chasteté d’un membre du Pit Crew (les scénaristes de l’émission ne sont jamais à court d’idées coquines !), les queens doivent mettre leur main dans des jarres dégueulasses, où traînent des éponges mouillées (brrrrr), des boules de cheveux et autres matières gluantes non-identifiées. Mami Watta, rebaptisée “Mami Drama”, et Sara Forever n’ont jamais crié aussi aigu ! C’est Keiona, queen sans peur et sans reproches, qui remporte le défi. Et sinon, Allô France 2, on a BESOIN d’une émission de Fort Boyard spéciale drag queens !

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Maxi-challenge : il est venu le temps des comédies musicaaaaaleeees (air connu) ! Dans ce nouveau challenge phare de la franchise, les reines doivent chanter en playback, danser et jouer, dans la comédie musicale parodique “Le Bossu de notre drag” (les auteurs de Drag Race ont du talent !). Keiona se tape un gros mal de tête à attribuer les rôles. Si a l’avantage de pouvoir choisir le sien, celui du héros, Quasimolo – enfermé par un père toxique et qui rêve de “vivre pleinement” – elle doit ménager la chèvre et le chou pour que tout le monde soit à peu près satisfait. Et ça, c’est mission impossible. 

Cookie Kunty interprète la narratrice, qui “chante faux mais veut son solo”,  Mami Watta se glisse dans les miches de la Boulangère, qui a de l’affection pour Quasimolo, Moon veut le rôle de Malo, le père de Quasimolo qui représente “le patriarcat incarné”. Le dernier rôle, Draguouilli et Draguouilla, est une version drag des gargouilles, un duo “drôle, groovy et inséparable”. Sara Forever et Punani sont hyper chaudes pour ce double rôle, ce qui contrarie Ginger Bitch, qui était intéressée. Cette dernière écope du rôle dont personne ne veut : Esmeraldoigt, la jeune fille des rues “un peu cagole”. 

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Drag et préjugés 

Dans l’atelier, Keiona se sent proche de Quasimolo car elle n’a plus de relations avec son père depuis son adolescence : “Il n’a pas essayé de comprendre qui j’étais. Il voulait un fils aîné qui soit médecin, militaire, docteur… J’ai contrecarré ses plans, clairement.” Punani évoque les préjugés de ses proches face au drag, un art que beaucoup réduisent, par ignorance, à des hommes qui s’habillent en femmes. “L’art du drag, c’est savoir se transformer, se créer un alter-ego, le faire vivre, être sa propre muse !”, s’enflamme-t-elle. Ginger rebondit en évoquant un autre cliché tenace : l’hypersexualisation. “Les gens mélangent drag, prostitution, transformistes…”. Une émission comme Drag Race France permet justement de faire de la pédagogie, autant sur le sujet du drag que sur les problématiques de la communauté LGBTQI+. Bénie soit son existence ! 

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Après avoir choisi d’incarner Malo, Moon doute. “J’assume mais je crois que j’ai un peu surestimé mon courage de me remettre dans la peau d’un homme, c’est un peu le déguisement que j’ai utilisé pendant 30 ans.”. Keiona la rassure, lui dit qu’elle est très courageuse de se lancer ce défi et la remercie “d’exister”. Coeur avec les mains. On ne ressort pas du visionnage de cette scène les yeux secs. 

Une comédie musicale qui restera dans les annales   

Il est temps pour Quasimolo de découvrir le drag, devant Nicky Doll, Kiddy Smile et Daphné Bürki, et les guests de la semaine, la DJ et militante lesbienne Barbara Butch, figure incontournable de la communauté LGBTQI+, et la chanteuse Juliette Armanet, autant dire du beau monde ! 

“Le Bossu de notre Drag” est définitivement un hit ! La production a mis le paquet côté décors et costumes. Les paroles des chansons sont super drôles. La comédie musicale, qui raconte une émancipation par le drag, est aussi fun et divertissante qu’émouvante. ENCORE ! Toutes les queens ont brillé. Dans le rôle principal, Keiona, le cœur du spectacle, a pu dévoiler toute sa gamme d’actrice. Mami Watta est irrésistible en boulangère cagole et Moon assure dans la figure du méchant, auquel elle apporte de la nuance. Le numéro des Dragouilles, “Quand on arrive en queen” est hilarant et technique. En narratrice égocentrique au look de méchante belle-mère dans les contes de fée, Cookie Kunty excelle avec ses irrésistibles mimiques faciales. 

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Les jurés sont très ému·e·s. En larmes, Nicky leur dit à quel point elle est fière de leurs prestations. “On est toutes des Quasimolo et c’est ça qui nous réunit”, commente Punani. “Ça va résonner dans les cœurs de tout le monde”, leur dit Barbara Butch. Toutes les queens peuvent être super fière d’elles, un grand BRAVO !!  

Sur Twitter, les fans se sont délectés du spectacle :

Le défilé « Démesure couture » : Cookie ouvre le bal dans une magnifique robe fourreau et une longue traîne rose. Enveloppée dans un énorme mètre, Sara a opté pour un style camp, tout comme Ginger Bitch, enroulée dans une ceinture géante. Elle porte aussi un képi, et on apprend qu’elle est flic ! Plus de flics comme Ginger Bitch, ça nous ferait pas de mal… Keiona rayonne dans une robe à fleurs très élégante mais aussi en forme de phallus ! Mon coup de cœur, c’est la robe verte et imprimée léopard de Punani, qui porte sur sa perruque rousse un “serre-tête cintre” du plus bel effet. Mami Watta se distingue dans une tenue rose XXL, inspirée du créateur noir Virgil Abloh. La robe mousse de Moon, trop simple, est en revanche un peu en dessous des autres. 

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Un drama et un départ 

Verdict : le jury revient sur la comédie musicale. S’adressant à Keiona, Daphné Bürki évoque le suicide du jeune Lucas, victime de harcèlement homophobe dans son école : “Ce que tu as fait ce soir, je pense que ça peut sauver beaucoup de ces jeunes personnes”. Le jury félicite aussi Moon et le cran qu’il lui a fallu pour interpréter un parent toxique. Les délibérations s’annoncent complexes ! Pendant que les reines patientent dans l’atelier, Ginger, en danger, lâche son seum. On lui a imposé son rôle et ça ne passe pas : “On m’a volé mon challenge !”. Elle clashe Cookie, qui a beaucoup donné son avis au moment de la répartition des rôles. Cette dernière ne se laisse pas faire et la traite d’hypocrite. Mami Watta sort le pop corn. Nous aussi. 

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Après quatre semaines en haut du classement, Keiona remporte enfin le challenge cette semaine. BRAVO QUEEN ! 

Top : Keiona, Cookie Kunty, Moon 

Bottom : Punani et Ginger Bitch 

C’est les montagnes russes pour Punani, qui a gagné le Snatch Game la semaine dernière et se retrouve en position d’être éliminée. La mettre en bottom me semble injuste : Punani a autant brillé que Sara en Dragouille et son runway était un des meilleurs de la soirée ! Elle doit lip-syncer contre Ginger Bitch sur le titre “Le dernier jour du Disco” de Juliette Armanet. Ginger fait tourner ses tresses dans tous les sens, tandis que Punani joue la carte de la femme fatale. C’est Ginger Bitch qui entend le traditionnel “Sashay, c’est terminé”. La queen explique qu’elle est très fière d’avoir pu représenter le drag dans toute sa diversité. “T’es pas obligée de faire un 36 et d’avoir 23 ans pour être une super drag”. AMEN SIS. 

Qui, qui, qui sera la reine ?

Keiona est en pole position aux côtés de Sara Forever. Sans être parfaite, Moon nous éblouit chaque semaine. Notons aussi la belle évolution de Mami Watta ! Et vous, quelles sont vos chouchoutes à ce stade ? 


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

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Avatar de Banana
24 août 2023 à 23h08
Banana
@Esmé. c'est les review de paloma que tu trouves sur france tv slash :

Je te mets le 6 mais j'ai un doute, c'est peut être plutôt dans le 4 ou le 5 avec kam ?
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Voir les 5 commentaires

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