En France, l’endométriose touche une femme sur dix. Elle se traduit par, entre autres, des règles très douloureuses, et pour certaines femmes, elle nécessite des soins longs et particulièrement coûteux.
Mais il n’existe toujours pas de loi la considérant comme une maladie de longue durée, bien que de nombreuses propositions aient été déposées. À l’image de celle de la députée Clémentine Autain, qui, en janvier 2022, elle avait porté une proposition de loi visant à reconnaître l’endométriose comme telle. Bien que votée à l’unanimité, cette proposition n’a jamais été mise en œuvre par le gouvernement.
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Mais en pleine volonté de dédiabolisation, le Rassemblement National s’est décidé à lui aussi, proposer une loi pour que l’endométriose soit reconnue comme affection longue durée. Le texte entendait accorder aux femmes atteintes un statut spécifique, une meilleure prise en charge des frais médicaux, ainsi que permettre à celles qui le souhaitent de bénéficier d’un statut de travailleuse handicapée.
Mais le RN a finalement retiré son texte jeudi 12 octobre, peu avant le vote final, sachant qu’il serait, de toute manière, rejeté par l’ensemble de l’Assemblée Nationale. Car les débats ont rapidement tourné au vinaigre, le parti d’extrême droite étant accusé (à raison) d’effectuer une récupération politique des droits des femmes, et d’être anti-féministe.
Durant les débats, nombreux députés se sont attelés à rappeler le bilan du Rassemblement National en matière de droit des femmes. À commencer par les propos de Marine Le Pen en 2012 sur « les avortements de confort » qu’elle voulait « dérembourser ». Ou encore le fait que le parti souhaite supprimer le ministère des Droits des femmes si il arrive au pouvoir, puisqu’apparemment, nous n’en avons pas besoin.
Outre la proposition de loi sur l’endométriose, le Rassemblement National a également retiré un autre texte, visant à suspendre ou supprimer les allocations de parents d’enfants jugés délinquants. Une mesure qui pénaliserait beaucoup de mères. Encore une idée bien féministe.
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