Comment ça va, toi ? C’est une petite phrase qui fait beaucoup en post-partum. Pour peu que le nouveau parent ose se confier et que son interlocuteur accepte d’entendre autre chose que les sempiternels clichés heureux. Tous ceux qui y sont passés et qui y passent en témoignent : le post-partum est un moment de grande vulnérabilité et de fatigue qui ne sont en rien corrélées à l’amour que l’on porte à son enfant.
Post-partum : une nouvelle étude sur le ressenti des parents
De plus en plus de recherches étudient cette période complexe et permettent de faire un état des lieux de l’état physique et mental des mères et des coparents.
Une nouvelle étude, menée par l’institut Ipsos et initiée par le laboratoire Gallia, a interrogé 117 sages-femmes et 426 parents pour savoir ce que ces derniers ressentaient après la naissance d’un enfant. Sans surprise, la fatigue règne en maîtresse sur ces quelques semaines ou mois qui suivent l’accouchement. Ainsi, 88 % des parents se déclarent heureux, mais ils sont aussi 88 % à ressentir de l’épuisement émotionnel et/ou physique. Dans le détail, 79 % des mères sont épuisées mentalement et 85 % sont épuisées physiquement contre 72 % des pères à ressentir respectivement de l’épuisement mental et 78 % de l’épuisement physique.
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Post-partum : comment aider les parents ?
Ces chiffres traduisent la vulnérabilité des parents confrontés à un changement d’existence aussi intense que soudain. Tenir un, ou plusieurs, petits d’hommes totalement dépendants, c’est épuisant et vertigineux. L’admettre ne remet rien en question ni n’implique quoi que ce soit d’autre qu’un fait établi : devenir parent, ça ébranle.
L’étude insiste sur la nécessité d’accompagner les nouveaux parents. Le post-partum ne concerne pas seulement les parents qui le vivent en direct, mais aussi leurs proches et la société toute entière. Ces chiffres nous indiquent que nous devons partir du principe que les parents seront fatigués et fragiles, et qu’ils seront soulagés de recevoir de l’aide et de la compassion. « Et toi, comment ça va ? », « Si tu veux, j’ai un peu de temps aujourd’hui et demain, tu veux que je vienne faire un peu de ménage / garde le bébé pendant que tu dors / te cuisine un plat ? ». Autant de petites attentions qui déchargent les parents et les sortent de l’isolement.
Si vous avez dans votre entourage des personnes qui vivent ce moment vertigineux, n’hésitez pas, si vous le pouvez, à apporter votre aide, à la hauteur de moyens et de vos capacités.
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Les Commentaires
Je tiens personnellement à ajouter que le post-partum c'est un grand chamboulement, il y a des aspects difficiles auquel on n'échappe pas (grosse responsabilité de prendre soin d'une petite personne très dépendante, sommeil aléatoire, se remettre de la grossesse et de l'accouhement pour le parent concerné, ...)
MAIS ça n'est pas automatiquement terrible.
Ce matin j'aurais bien pris une douche de café tellement j'avais la tête dans le cucul, mais franchement j'ai eu des période de fatigues plus difficile à vivre par le passé. Des périodes où je me sentais plus isolée. Des périodes où m'occuper de moi-même était plus difficile, même si à l'époque je prenais ma douche à l'heure que je voulais.
Bref très personnellement, et pour l'instant (et en moyenne parce qu'on va pas ce mentir il y a eu quelques nuits où c'était pas le cas) c'est globalement vraiment moins dur que ce que j'avais imaginé (et je préfère avoir la surprise dans ce sens que l'inverse) malgré un conjoint pas du tout aussi investi dans la logistique que ce que j'avais espéré, et malgré une famille pas vraiment aidante du tout dans la pratique