Avec l’affaire Petra Collins, photographe accusant Sam Levinson et HBO d’avoir volé son travail, on avait déjà eu des échos des méthodes plus que douteuses employées par la chaîne américaine pour asseoir sa domination dans le paysage des séries. Plus récemment, le magazine Rolling Stone a mené l’enquête sur Casey Bloys, ancien directeur des programmes originaux de HBO, révélant ses pratiques édifiantes sur Twitter.
Une méthode pour « évacuer ses frustrations »
Suite à cette enquête, le PDG de la prestigieuse chaîne américaine a reconnu avoir orchestré la création de faux comptes Twitter, pendant la pandémie. L’objectif de ces comptes fictifs ? Faire taire les critiques émanant de journalistes spécialisés. Sous couvert d’anonymat, Casey Bloys prenait à partie ces derniers dans des messages acerbes, publiés sur les réseaux sociaux ou dans les espaces commentaires de sites le critiquant.
Selon cette même enquête, le directeur des programmes aurait ciblé des médias de renom comme Rolling Stone, le New York Times ou encore Vulture. À propos d’une journaliste employée par ce dernier titre, l’ancien PDG a notamment déclaré « On n’a besoin que d’un compte anonyme pour lui répondre et la faire se sentir mal ». La journaliste avait eu le malheur de critiquer l’écriture d’un épisode du remake de la série Perry Mason. En guise de justification de ses actes, Casey Bloys a expliqué :
« Je travaillais à la maison, je passais beaucoup trop de temps sur Twitter, et j’ai eu cette idée vraiment stupide pour évacuer mes frustrations. »
Casey Bloys a présenté des excuses et a affirmé qu’il n’y avait eu que six publications de faux tweets. Il prétend désormais envoyer des messages privés aux journalistes avec lesquels il n’est pas d’accord au lieu d’utiliser de tels artifices.
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