« Odeur de soufre, d’œufs pourris, de chaussettes très sales, de pipi de chat, camouflée par un emploi excessif de parfum à l’odeur de muguet et de pamplemousse. »
Céline Ellena est nez et parfumeur, et c’est avec une précision chirurgicale qu’elle décrit ce qui fait les charmes des odeurs que doivent subir tous les jours les voyageurs de Châtelet-les-Halles.
Châtelet-les-Halles peut certes se targuer d’être la plus grande interconnexion de transports en commun d’Europe, elle remporte aussi la palme de la puanteur. Attention quand même à son titre : Opéra/Havre Caumartin, et ses parfums de « crottes de souris et de plastique chaud », fait rêver. Et du côté de Cité ? Ça sent le champignon. Et Abbesses ! Cette dernière n’a rien à envier aux autres stations; avec ses « odeurs acides d’urine mélangées à celles de désinfectant et de poussières grasses -peut-être du cambouis, des huiles utilisées pour les rouages et les câbles de l’ascenseur. »
Dans sa thèse sur la qualité de l’air dans les sous-sols de la RATP, Emmanuelle Lorans a identifié cinq sources principales d’odeurs : les produits d’entretien, les installations fixes, les usagers, le sous-sol et la qualité du mobilier dans les trains.
Sinon, j’ai toujours trouvé que l’odeur du métro de Lille ressemblait à celle d’un marshmallow trop cuit. Alors que tout le monde m’assure que les stations de Transpole sentent surtout le pipi.
Allez, il est midi, alors bon appétit !
PS : j’ai classé ce papier dans la rubrique « Dans l’air du temps », je trouvais ça drôle, hinhinhin.
— Via Rue89 et via Megalopolismag.com
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires