Au cinéma, il n’y a pas que du neuf. Chaque semaine, d’anciens films ont droit à une ressortie. L’occasion de découvrir ou redécouvrir des pépites plus ou moins connues dans de superbes versions restaurées.
Sorti en octobre 1999, Ghost Dog de Jim Jarmusch est revenu dans les salles le 14 décembre. Pour notre plus grande joie.
Ghost Dog, de quoi ça parle ?
Ghost Dog est un tueur professionnel qui se fond dans la nuit et se glisse dans la ville.
Il vit dans une cabane perchée sur le toit d’un immeuble abandonné, au milieu des oiseaux, où il étudie un ancien texte samouraï.
Quand son code moral est trahi par le dysfonctionnement d’une famille mafieuse qui l’emploie de temps à autre, il réagit strictement selon le code samouraï.
À la croisée des cultures underground
Réalisé en 1999, Ghost Dog est un film de Jim Jarmusch, cette figure majeure du cinéma américain indépendant à qui l’on doit notamment des œuvres aussi cultes que Stranger Than Paradise, Dead Man et plus récemment, The Dead Don’t Die.
Personnellement, Ghost Dog est mon Jarmusch préféré mais aussi l’un des films qui m’ont insufflé l’amour du cinéma. C’est une véritable ode à la culture afro-américaine, portée par la bande originale de RZA du Wu-Tang Clan (que l’on retrouve régulièrement en tête du top des meilleurs groupes de rap de l’Histoire.)
Sans doute le plus grand rôle de Forest Whitaker
C’est difficile de le croire quand on n’a pas vu le film, et pourtant, Ghost Dog croise l’univers du film de mafia avec celui du hip-hop et… des samouraïs. Un mélange complètement improbable qui prend pourtant tout son sens devant la caméra de Jarmusch et aboutit à une œuvre aussi passionnante que sensible, poétique et viscérale.
Il y a une mélancolie et une nostalgie infinies dans le personnage principal incarné par Forest Whitaker, cet acteur absolument génial au regard triste qui signe ici l’un de ses rôles les plus complexes. Ghost Dog est un tueur à gages employé par une bande de mafieux… Pourtant, il fait preuve d’un sens moral extrêmement rigoureux. Le personnage est quasiment muet, pourtant, il dégage une puissance émotionnelle et tragique qui ne laisse pas indifférent.
Vous avez aimé le style mutique et fascinant de Ryan Gosling dans Drive ? Vous allez adorer Ghost Dog.
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Crédit de l’image à la Une : © Madmoizelle
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