Live now
Live now
Masquer
Hémicycle vide // Source : Assemblée Nationale
Société

L’absence de femmes en politique est-elle vraiment une question de confiance en soi ? (spoiler : non)

Selon les informations de France Info, le Parti Socialiste lancera à l’automne une « Commission de transition féministe » pour « repérer des talents » et encourager davantage de femmes à se présenter aux prochaines élections. Une initiative qui s’inscrirait dans la volonté plus large, au sein des plus anciens partis de gauche comme le PS ou le PCF, de briser le plafond de verre et de favoriser la parité dans les postes à responsabilité.

Il n’y a qu’à regarder du côté de l’hémicycle pour constater l’ampleur du problème. Qu’il s’agisse du groupe parlementaire de la Gauche démocrate et républicaine ou des cadres du parti socialiste, le résultat est le même : les effectifs comptent deux tiers d’hommes. Les vieux partis de gauche ont dû mal à se renouveler et le besoin devient pressant, ne serait-ce que pour être en phase avec les valeurs d’égalité qu’ils défendent.

Vers la création d’une Commission de transition féministe

Dans un article publié le 19 mai, France Info révèle que le PS lancera à l’automne une Commission de transition féministe. Le but ? Briser le plafond de verre en allant « dans les fédérations, pour repérer les talents parmi les militantes, les former, leur apprendre les rouages de l’appareil politique pour parvenir à les hisser aux postes clés du parti, et à les convaincre de se lancer, de candidater aux prochaines élections, notamment municipales et législatives ».

Comme le relate le média, la Commission de transition féministe entend œuvrer à différents niveaux : outre des aides lors de la maternité, 1ᵉʳ frein à l’investissement en politique selon l’article, l’enjeu serait aussi de booster la confiance des talents via des sessions de média training ou de prise de parole en public pour lutter contre l’autocensure et le syndrome de l’imposteur que ressentiraient de nombreuses militantes.

Un milieu très fermé

Si l’initiative est encourageante, elle ne peut se suffire à elle-même : il ne s’agit pas simplement d’une question de confiance en soi, mais bien de tout un système pensé par et pour des hommes, qui rechignent encore aujourd’hui à inclure leurs consœurs.

Et pour celles qui y parviennent malgré tout, le milieu politique reste pétri de sexisme, comme le démontre quotidiennement le compte @balancetonintimidation, qui recense les messages haineux reçus par les députées. En novembre 2021, 285 femmes politiques avaient déjà publié dans Le Monde une tribune appelant à « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes » de la vie politique. Vastement relayée, cette dernière avait alors déclenché une vague de témoignages sur les réseaux sociaux, réunis sous le hashtag #MeTooPolitique. Pour autant, les partis peinent à se remettre en question, notamment face aux cas de violences sexistes et sexuelles qui continuent de fleurir en leur sein.  


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.

Les Commentaires

19
Avatar de Chamb
21 mai 2023 à 17h05
Chamb
Et puis il y a aussi le fait que si on veut vraiment s'impliquer, c'est extrêmement chronophage (autant qu'un métier), surtout au niveau local où les rapports humains direct passent en premier ! Et du coup c'est difficile à cumuler avec un métier et une vie de famille.
Contenu caché du spoiler.
Contenu caché du spoiler.
4
Voir les 19 commentaires

Plus de contenus Société

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-28T150710.132
Beauté

Elle avait dévoilé son crâne pendant le concours Miss Grand, Safiétou Kabengele nous raconte les coulisses de son parcours de miss

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-25T111624.319
Santé

« Et si mon corps était en perpétuelle réaction inflammatoire ? » : Charlie, 29 ans, raconte ses années d’errance face aux effets secondaires des contraceptions féminines

20
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-20T111708.991
Lifestyle

« L’alcool est une condition sociale et on peut rapidement être mis de côté si on ne la remplit plus » : Elena, 36 ans, raconte comment elle a arrêté de boire

Source : Getty Image / MARIA DUBOVA
Féminisme

Ève, 42 ans : « Quand il m’a demandé où était le nettoyant après six mois de vie commune, j’ai pleuré »

5
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-13T154058.525
Santé

« Ah, on dirait que t’as le cancer » : Laure raconte comment l’alopécie affecte son quotidien

6
[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T170053.120
Santé

« On n’en parle pas assez, mais être malade prend du temps ! » : Solène raconte son quotidien avec une maladie chronique invisible

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T164414.844
Société

« Je n’ai pas porté plainte parce qu’il y a des enfants en jeu » : Jade, victime d’exploitation domestique à 17 ans

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T115104.723
Santé

« Le sommeil occupe une place bien plus importante dans ma journée » : Quitterie, 25 ans, raconte son quotidien avec la sclérose en plaques

La société s'écrit au féminin