Alors que Le Jeu de la dame a été sacrée « Meilleure mini-série » lors de la 73e cérémonie des Emmy Awards, dimanche 19 septembre, son créateur a confirmé que le programme n’aurait pas de suite.
Il ne vous reste plus qu’à pleurer. Ou bien à apprendre les échecs, pour pallier votre manque !
Le Jeu de la dame, c’est fini pour toujours
Adaptée du roman éponyme de Walter Tevis, The Queen’s Gambit — de son titre original — a offert à Netflix un succès colossal en 2020, jusqu’à se hisser au rang de mini-série la plus regardée sur la plateforme (elle a été vue par 62 millions de foyers).
Un record qui semblait être écrit, puisque Le Jeu de la dame racontait la vie et les victoires (fictives) de Beth Harmon, une championne d’échecs qui pulvérisait, justement, tous les records.
Lors de la 73e cérémonie des Emmy Awards, le créateur du programme, Scott Frank, a confié au magazine américain Deadline, lors d’une conférence post-cérémonie :
« J’ai l’impression que nous avons raconté l’histoire que nous voulions raconter, et je crains… permettez-moi de le dire autrement : en fait, je suis terrifié à l’idée que si nous essayons de raconter d’autres choses, nous allons ruiner ce que nous avons déjà raconté »
Si la nouvelle risque de déprimer plus d’un fan de cette très belle série, nous, on est plutôt satisfaites. Il faut dire qu’on est les premières à critiquer les programmes qui tirent sur la corde et étirent leur concept jusqu’à lui porter préjudice !
Ainsi, il relève d’une vraie cohérence narrative de s’arrêter au bon moment, sans risquer de décevoir le public.
Une collaboration future entre le créateur de la série et son actrice principale
Outre l’histoire extraordinaire du Jeu de la dame, ce qui marquait, évidemment, dans la série Netflix, c’était sans aucun doute la brillante Anya Taylor-Joy, qui tient le programme sur ses épaules de bout en bout.
Rassurez-vous alors : si l’idée d’une seconde saison est à oublier, il y a fort à parier que le créateur de la série évènement et son actrice principale collaborent de nouveau de concert.
En effet, William Horberg, le producteur exécutif a expliqué :
« Nous allons certainement continuer à travailler ensemble. […] Et essayer de trouver une autre histoire à raconter avec la même passion et la même équipe d’artistes incroyables. »
Et Anya Taylor-Joy d’approuver vigoureusement ! Le producteur a poursuivi, à l’attention de l’actrice :
« Vous avez apporté du glamour aux échecs et inspiré toute une génération de filles et de jeunes femmes à réaliser que le patriarcat n’a aucune défense contre nos reines. »
William Horberg
Une belle adresse, qui n’empêche pas la série de se retrouver, actuellement, dans la panade…
Le Jeu de la dame, dans la tourmente
En effet, d’après Euronews, la championne d’échecs géorgienne Nona Gaprindashvili, qui est citée dans la série, a porté plainte contre la plateforme pour diffamation.
Pourquoi donc ? Dans le programme, il est raconté que la championne n’a jamais affronté d’hommes. Or, c’est parfaitement faux, d’après ce que clament ses avocats, qui décrivent l’allusion à la championne « sexiste et dénigrante ».
Rusudan Maisuradze, l’avocate de la Géorgienne explique :
« Cela fait huit mois que nous travaillons avec les partenaires américains. Nous avons été en contact avec Netflix pendant tout ce temps, nous leur avons proposé de s’excuser ou de corriger cette diffamation intentionnelle. Malheureusement, ils ont refusé. »
Le créateur et les producteurs de la série auraient donc décidé de taire délibérément cette information pour mettre en valeur leur héroïne et critiquer un système auquel, finalement, ils participeraient par le mensonge.
Le comble pour un programme estampillé féministe. On a donc encore pas mal de pain sur la planche !
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