Ici Queen Camille qui s’immisce délicatement dans la rubrique Ciné !
Cette semaine, Kalindi était malade des bronches. Il y a peu, je testais l’apnée avec l’UCPA pour la toute première fois.
Coïncidence ? I don’t think so.
Si on ajoute à cela que Le Grand Bleu fête ses trente ans cette année, il n’y a plus de doute sur la volonté divine qui me pousse aujourd’hui à écrire le classique ciné de la semaine, à la place de notre bonne Kalindi.
J’ai donc pris à la lettre ce message du destin pour vous présenter le film de Luc Besson librement inspiré de la vie du champion d’apnée Jacques Mayol, joué par Jean-Marc Barr.
Jean Reno y interprète l’un de ses concurrents de l’époque, Enzo Maiorca, baptisé Enzo Molinari à l’écran.
Si ce film culte à l’ambiance hypnotique n’a pas fait l’unanimité des critiques (il a été hué à sa première projection à Cannes), il a néanmoins marqué toute une génération.
Le Grand Bleu, un film qui a suscité des vocations
Toute une vague (ahem) de passionnés a déferlé sur l’apnée suite à la sortie du Grand Bleu, en 1988.
Lors de mon stage à l’UCPA, ma voisine de chambre m’a raconté comment elle s’était mise à cette discipline, après avoir été fascinée par le film.
Je ne comprenais pas trop, jusqu’à cette scène dans laquelle Jacques descend plus profond qu’il ne l’a jamais fait, doucement lesté par une gueuse, un poids pouvant peser jusqu’à trente kilos.
L’ambiance est mystique.
Le spectateur suit la longue chute de l’apnéiste, perdu dans l’immensité, plongé dans l’obscurité totale des profondeurs, le tout sur une musique ultra planante d’Eric Serra.
C’est vrai que ça fait son petit effet.
L’ivressse des profondeurs
Le Grand Bleu, un film vraiment tourné en apnée
Les acteurs ont du tourner effectivement en apnée plusieurs scènes du film, et certaines ont failli mal finir.
Jean Reno et Jean-Marc Barr devaient parfois effectuer jusqu’à quinze descentes par jour, en décor naturel, et jusqu’à une trentaine de mètres de profondeur.
Luc Besson raconte dans le making-of la fois où Jean Reno a frôlé ses limites
, ayant pris goût à la discipline au cours du tournage.
L’acteur serait descendu trop profondément sans se rendre compte qu’il faisait une syncope, cette perte de connaissance qui menace typiquement les apnéistes.
À la remontée, plus de peur que de mal.
Dire que Nicolas Seydoux, grand patron de Gaumont, pensait que le film se tournerait dans une piscine, comme il le confie dans un Complément d’Enquête sur France 2 en 2015. Petit joueur.
Le Grand Bleu, le film que Christophe Lambert a raté à cause d’une otite
C’est Christophe Lambert que Luc Besson avait d’abord choisi pour interpréter le rôle de Jacques Mayol.
Les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble sur le film Subway mais l’acteur a du décliner l’offre après son baptême de plongée qui lui a valu une otite.
Parfois une carrière se joue sur un tympan fragile…
Le Grand Bleu, le film dont la musique change selon le pays
La bande originale composée par Eric Serra est l’un des ingrédients principaux du succès du Grand Bleu.
Cependant, pour attirer les spectateurs d’Outre-Atlantique, le distributeur américain a décidé de zapper la musique au profit de celle, plus locale, de Bill Conti.
Mais le film a quand même fait un flop aux États-Unis.
Le Grand Bleu, le film le plus personnel de Luc Besson
À l’époque où sort le film, l’apnée No Limit est loin d’avoir la visibilité que lui donnera Le Grand Bleu par la suite.
Si Luc Besson a choisi de plonger dans cet univers marginal, c’est grâce à ses parents, tous deux instructeurs de plongée, avec qui il a développé une passion pour l’apnée.
Adolescent, il est fasciné par les images d’une descente de Jacques Mayol.
Un accident de plongée l’empêchera malheureusement de poursuivre ses rêves de profondeur.
Le Grand Bleu est donc un hommage à son amour des fonds marins qu’il avait envie de réaliser depuis longtemps.
C’est en 1983, alors qu’il a 24 ans, qu’il rencontre Jacques Mayol à Marseille pour la première fois. Quatre ans plus tard, il fera appel à lui pour superviser le tournage du Grand Bleu.
Enzo Maiorca n’a pas été sollicité sur le projet, et demandera que son nom soit modifié dans le film.
J’avoue, si vous faites un film sur moi, je comprendrais mais prévenez-moi avant. Merci.
Voilà mon bélouga, tu peux désormais étaler ta science sur les plages de France et de Navarre.
À la semaine prochaine pour un nouveau classique ciné, sous la plume fine et acerbe de tata Kaloche, qui aura, espérons-le, repris son souffle d’ici-là !
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Les Commentaires
Quand j'ai vu ce film pour la première fois j'étais tout juste entrée dans l'adolescence, et là, BLAM: Jean Marc Barr!
(non mais regardez moi cette face d'ange! même avec des électrodes sur la tête il a trop la classe )
Mes hormones ne se sont jamais remises même quand j'ai découvert que le film n'était pas tout jeune, et que lui ne l'était plus non plus ça reste et restera toujours mon premier gros crush sur un acteur/personnage de film.