Est-ce l’avenir de la contraception ? En tout cas, c’est la perspective d’une nouvelle alternative aux contraceptifs hormonaux : utiliser des anticorps afin d’agir sur la glaire cervicale et ainsi bloquer les spermatozoïdes, signale le site ScienceAlert.
L’incompatilité entre les spermatozoïdes et la glaire cervicale fait partie des causes d‘infertilité courante. La sécrétion produite naturellement par les glandes situées au niveau du col de l’utérus peut en effet empêcher la progression des spermatozoïdes jusqu’à l’ovule et donc la fécondation.
C’est justement ce mécanisme qui pourrait être reproduit, selon une étude de l’Université de Caroline du Nord aux États-Unis, menée par l’équipe de l’immunologiste Bhawana Shrestha.
L’immunocontraception, une nouvelle méthode pour empêcher une grossesse
Il s’agirait de recréer des anticorps similaires à ceux produits par les personnes atteintes d’infertilité immunitaire pour que la glaire cervicale joue à nouveau ce rôle.
L’idée a de quoi séduire sur le papier, car elle permet par exemple de ne pas subir toute la flopée d’effets provoqués par les contraceptifs hormonaux, comme l’explique l’équipe scientifique :
« Plutôt que de modifier les mécanismes physiologiques à la base de la fertilité tels que les hormones, l’immunocontraception devrait permettre un retour rapide à la fertilité, contrairement aux mois de retard subis par certaines femmes après avoir cessé d’utiliser des contraceptifs hormonaux à action prolongée »
Comment administrer ces anticorps ? Le laboratoire de recherche qui étudie cette possibilité évoque des anneaux intravaginaux permettant leur diffusion durant la période du cycle où l’on a le plus de risques de tomber enceinte, de la même façon que les anneaux contraceptifs déjà existants.
D’autres finalités sont d’ailleurs étudiées : les anticorps pourraient aussi servir à bloquer l’ovulation. C’est ce sur quoi travaille, par exemple, l’Institut national de la recherche agronomique (INRAE) — qui pour l’instant n’en est qu’à une phase expérimentale sur des animaux.
À lire aussi : Sans hormones, facile d’utilisation, Phexxi va-t-il révolutionner la contraception ?
Crédit photo : Reproductive Health Supplies Coalition via Unsplash
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Ah oui et le premier essai clinique date de 1993.
Donc autant je comprends que ça peut être rassurant d'avoir le contrôle de sa fertilité, autant si y a moyen de pulvériser la charge contraceptive c'est chouette aussi. Je connais également très bien les contraceptifs dit masculins accessibles actuellement - j'en ai même fait un topic - mais le problème de l'androswitch et des injections hormonales c'est que ça remet juste la charge sur une autre personne. C'est pas forcément un mal, ça me semble important aussi de partager ça et si ça fait 10 piges que tu prends la pilule tu peux bien te décharger sur ton partenaire si tu as confiance en lui mais le RISUG ou le Vasalgel on passerait complètement à un autre niveau de sérénité et de simplicité.