Le défilé Saint Laurent printemps-été 2024 conjugue la saharienne au quiet luxury

Dans le cadre de la Paris Fashion Week, Anthony Vaccarello a présenté sa collection Saint Laurent printemps-été 2024, où la saharienne et la combi d’aviateur régnaient en pièces maîtresses, dans une version minimaliste très quiet luxury.

Mardi 26 septembre 2023 à 20h, Anthony Vaccarello a présenté sa nouvelle collection Saint Laurent pour le printemps-été 2024. Au sein de l’univers fourni du fondateur, c’est sur le cas de la saharienne qu’a décidé de s’épancher l’actuel directeur artistique (depuis 2016).

Anthony Vaccarello réinvente la saharienne pour le défilé Saint Laurent printemps-été 2024

Pour l’occasion, un décor éphémère de marbre (quel paradoxe) a été dressé sur le Champ de Mars, de manière à offrir une vue imprenable sur la tour Eiffel aux invité·e·s dont Iris Law, Rosé, Austin Butler, Hailey Bieber, Jerry Hall, Georgia May Jagger, Charlotte Gainsbourg, Shalom Harlow, Rossy de Palma, Lourdes « Lola » Leon, Béatrice Dalle, Carla Bruni, ou encore les cinéastes Jacques Audiard, Gaspard Noé et David Cronenberg (dont Saint Laurent produit désormais les films). Sur une musique de SebastiAn, la voix de Catherine Deneuve décrivait chaque passage : « Numéro 1 : combinaison saharienne, en gabardine de coton dune. » Les looks suivants déclinaient cet élément essentiel de la grammaire Saint Laurent (depuis la toute première présentée en 1967), conjugué aux combis d’aviateurs, souvent de façon monochrome et minimaliste, comme le veut la tendance quiet luxury.

Le défilé Saint Laurent printemps-été 2024 conjugue la saharienne au quiet luxury // Source : Saint Laurent

Presque tous les looks étaient en coton, hormis les derniers en mousseline de soie éthérée. On peut apprécier qu’Anthony Vaccarello ait dépouillé la traditionnelle saharienne de son laçage croisée, pour aller vers davantage d’épure, tout en gardant les poches fonctionnelles, les déclinant même sur des pantalons cargos. Les épaules de working girls des années 1980 continuent d’imposer leur carrure, complétées par une mise en beauté très eighties aussi, quand des lunettes de soleil aviateur n’en bloquaient pas la vue. Côté bijoux, les boucles d’oreilles étaient aussi maxi que les bracelets, portés par-dessus des gants en cuir marron. Enfin, les escarpins reprenaient une forme de pyramide allongée, à l’image de la tour Eiffel (et de la forme bestseller de la créatrice Amina Muaddi).

En revanche, on peut aussi regretter l’extrême minceur de la cabine, comme c’est souvent le cas avec le Saint Laurent d’Anthony Vaccarello. Comme si sa vision de la mode ne pouvait s’incarner au-delà d’une taille 36.

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