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Le Death Grip, la façon de se masturber qui ne fait pas que du bien aux pénis

Non, ce n’est pas le nom d’un groupe de metal ni d’un manège à sensation. Le Death Grip est une méthode — dangereuse — de masturbation et un syndrome, qui consiste à se donner du plaisir en serrant très fort sa verge.

C’est l’automne, la période des feuilles mortes, du retour des bonnets, des écharpes, des lattés à la citrouille… et du mois sans branlette. Le No Nut November, qui consiste à s’empêcher d’éjaculer pendant tout le mois de novembre, fait chaque année de plus en plus d’adeptes, qui espèrent entre autres libérer leur imaginaire par l’abstinence sexuelle.

Et à en croire les messages détresse sur les forums dédiés au mouvement, le challenge n’a pas l’air facile à tenir 30 jours. Certaines personnes à pénis se retiennent tellement que dès le 1er décembre, c’est à peine si elles ne posent pas un RTT pour passer la journée à s’astiquer de manière compulsive.

D’autres développent le syndrome du Death Grip, ou « la prise mortelle » en français — une manière compulsive de se donner du plaisir qui « se réfère aux hommes qui se masturbent en appliquant une pression très forte sur leur organe. » Un geste non sans danger pour l’épanouissement sexuel…

Il s’agit d’hommes qui se masturbent en serrant trop fort leur pénis.

Sarah Martin pour Men’s Health

Une poigne de fer

En mars 2021, les personnes à pénis de 18 à 34 ans étaient 80% à « pratiquer et apprécier la masturbation » — contre 64 % de personnes à vulve. Rien d’étonnant, puisqu’au-delà du plaisir que cela provoque, se masturber est tout à fait sain, et même plutôt bon pour le moral et la découverte de son propre corps !

Seulement pour certains, la légère pression provoquée par un rapport sexuel ou une séance d’astiquage classique en solo ne suffit plus. Le Death Grip, qui consiste à serrer très fort sa verge pendant une branlette, s’offre parfois en solution de repli.

Le terme, encore peu connu, a été inventé par le journaliste Dan Savage, qui traite des sujets autour de la sexualité avec humour. Sarah Martin, coach sexuelle explique à Men’s Health :

« Il s’agit d’hommes qui se masturbent en serrant trop fort leur pénis — ou de toute autre manière qui exerce une forte pression, comme se frotter à un matelas — et qui ont ensuite des difficultés à atteindre l’orgasme pendant les rapports sexuels avec leur partenaire. »

Poing d'homme serré.

Plaisir accru, addiction, manque d’éducation sexuelle, peur de se faire prendre sur le fait (et donc, on se masturbe dans la hâte)… il existe plein de raisons de pratiquer le Death Grip et les conséquences sont tout aussi nombreuses.

Le pénis engourdi

Ce n’est pas officiellement une maladie, mais ce syndrome a des conséquences directes sur la qualité de la vie sexuelle des personnes qui y sont accro.

Car s’agripper à son pénis à chaque fois qu’on se caresse finit par altérer sa sensibilité. Pire, puisque la pénétration paraît insipide face à cette prise de fer, le Death Grip serait à l’origine de relations sexuelles moins satisfaisantes et de difficultés à bander et à atteindre l’orgasme autrement que par ce moyen. On aura beau se muscler les muscles du périnée ou de l’anus, ou bien de serrer bien fort les lèvres lors d’une fellation, difficile d’imiter une telle poigne au cours d’une relation sexuelle classique…

À termes, le Death Grip peut même désensibiliser les nerfs de la verge.

Certains adeptes développent carrément une forme d’addiction à cette méthode de masturbation, comme le rapporte le magazine Santé + :

« Une personne qui prendrait plus de plaisir à se masturber qu’à s’adonner à d’autres types de pratiques sexuelles serait plus à même de conserver des habitudes profondément ancrées […]

Conséquence : un cercle vicieux se forme, dans lequel la personne se voit contrainte d’augmenter la force de la masturbation pour compenser la baisse de sensibilité. À terme, cette manière de se masturber peut devenir la seule façon d’avoir un orgasme.  »

Mais pratiquée de manière moins excessive et brutale, la masturbation a plein de bienfaits pour la santé sexuelle et mentale. Non seulement se toucher libère des hormones de plaisir qui détendent, mais cela permet d’explorer son corps et ses plaisirs.

Molo sur la barre, donc !

À lire aussi : Et si la masturbation devenait votre anti-stress pour cet automne ?

Crédits photos : Laker et Miriam Alonso (Pexels)


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