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Le corps sans vie de Karine Esquivillon a été retrouvé, après les aveux de son mari // Source : Capture d'écran Youtube
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Le corps sans vie de Karine Esquivillon a été retrouvé, après les aveux de son mari

Disparue depuis le 27 mars en Vendée, Karine Esquivillon, 54 ans, a été retrouvée morte dans un bois en Vendée. Son époux Michel Pialle est en garde à vue depuis mercredi 14 juin.

Elle était introuvable depuis près de trois mois. Le 27 mars dernier, Karine Esquivillon, 54 ans et mère de cinq enfants, disparaissait sans laisser aucune trace. Deux semaines après sa disparition, le maire de la commune de Maché, en Vendée, retrouvait son téléphone dans un fossé. Un appel à témoin avait été lancé le 9 mai, afin de tenter de la retrouver.

Son mari Michel Pialle, assurait que son épouse avait quitté le domicile « volontairement ». Car selon ses déclarations, le couple était séparé depuis plusieurs années, mais vivait encore sous le même toit. Une séparation ignorée par l’entourage du couple, y compris les enfants.

Dans la nuit de jeudi 15 à vendredi 16 juin, Michel Pialle a finalement avoué avoir assassiné sa femme, après plus d’un jour et demi de garde à vue, a révélé Le Parisien. Sur ses indications, le corps de la défunte a été retrouvé par les gendarmes dans un bois en Vendée, où il avait été dissimulé.

Des déclarations contradictoires

Selon Michel Pialle, qui avait jusque là toujours nié quelconque implication dans la disparition de sa femme, le décès était un accident. « L’homme évoque un accident, à l’arme à feu, dans des circonstances encore floues », rapporte le quotidien. Le coup de feu mortel serait parti lorsque l’homme, qui est tireur sportif, nettoyait l’une de ses armes à feu.

En garde à vue depuis le mercredi 14 juin, l’homme de 51 est interrogé par les enquêteurs de la gendarmerie de La Roche-sur-Yon, à cause de ses différentes déclarations contradictoires. S’il a affirmé à un jour avoir couru derrière une voiture – celle supposée de sa femme au moment de sa disparition, il a, une autre fois, assuré ne pas s’être aperçu de son départ.

Il avait déjà été entendu par les gendarmes le 17 avril dernier après l’ouverture d’une enquête pour « enlèvement et séquestration ». Mercredi matin, une perquisition au domicile du couple, une maison située dans un hameau près de Maché, a été menée pendant plus de huit heures en présence de l’homme accusé.

Une « emprise » selon la soeur de la victime

Selon la sœur de la victime également, Adélaïde Esquivillon les explications donnés par Michel Pialle étaient « floues » et « pas très cohérentes », a-t-elle confié au micro de franceinfo : « Très rapidement, il s’est mis à me parler de ma sœur comme de quelqu’un qui avait tout laissé tomber, qui entretenait des relations la nuit, de complètement désinvestie du quotidien à la maison… J’ai eu du mal à le croire. »

La sœur de la victime décrit cette dernière comme étant sous « une forme d’emprise » de la part de son mari. « Elle avait perdu de l’indépendance. (…) Ils étaient quasiment tout le temps ensemble. Pendant des années quand je l’appelais, c’était Michel qui décrochait. Il était toujours derrière elle. C’était un peu la tour de contrôle. »

À lire aussi : Féminicides : «  La manière dont on nomme les choses n’est jamais politiquement neutre »

Michel Pialle est désormais attendu ce vendredi matin au palais de justice de La-Roche-sur-Yon afin d’être présenté aux deux juges d’instruction chargés du dossier ouvert pour « enlèvement et séquestration » ainsi que « meurtre ». Il risque une mise en examen et un placement en détention provisoire. Le meurtre de Karine Esquivillon est le 59e féminicide de l’année.

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Les Commentaires

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Avatar de Edelfesse
20 juin 2023 à 09h06
Edelfesse
Il faut veiller au poids des mots...
L'uxoricide, sa définition ss ou historique, est le droit du mari à tuer sa femme si elle est adultère.
Et, quand bien même elle aurait été adultère, ça ne justifie pas le meurtre.
Parlons simplement d'un féminicide, même si nous ne savons pas encore pourquoi elle a été tuée.
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