Mise à jour du 23 septembre 2020, 16h – Emmanuel Macron vient d’annoncer sur son compte Instagram que le congé paternité allait être obligatoire pendant sept jours, contre les trois actuellement. Néanmoins, on ne sait pas encore si ces sept jours s’ajouteront aux trois existants, où s’ils s’ajouteront.
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Mise à jour du 23 septembre 2020, 10h – Le Président a tranché : le congé paternité va être allongé, passant de 14 à 28 jours. Le double, donc.
Actuellement en France, il existe deux congés pour le second parent, et qui sont cumulables : les trois jours du congé de naissance financé par l’employeur et auquel tous les parents peuvent prétendre, puis le congé paternité de 11 jours financé par la Sécurité sociale, et qui sont facultatifs.
C’est ce second congé qui va être rallongé, passant de 11 à 25 jours, et qui sera financé par la Sécurité sociale.
Une part de ce congé sera obligatoire, bien qu’on ne connaisse pas encore cette durée non facultative pour le moment, les partenaires sociaux étant actuellement penchés sur la question.
Cette réforme d’allongement du congé paternité devrait rentrer en vigueur à la mi-2021 d’après l’Élysée, après avoir passé le seuil des discussions à l’Assemblée nationale et au Sénat. La réforme sera ensuite présentée dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Article publié initialement le 30 juillet 2020 – Les comptes ne sont pas bons. En France actuellement, les pères n’ont la possibilité de prendre que 11 jours de congés, auxquels s’ajoutent les 3 jours dits de « congés naissance », contre 10 semaines pour les mères.
Fab avait partagé sur Rockie, pour la fête des pères de 2020, une tribune qu’il avait co-signé afin de faire bouger les lignes sur ce sujet crucial de la parentalité, en demandant que le congé paternité soit d’un mois minimum.
Est-ce que c’est réalisable ? Il semblerait que oui.
Le gouvernement est favorable à l’allongement du congé paternité
Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance et des familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé,
J’y suis non seulement favorable, mais nous y travaillons. Nous y travaillons avec pour objectif de pouvoir présenter une première proposition, probablement à la rentrée.
Une des hypothèses sur laquelle nous travaillons, c’est de doubler le congé actuel et de passer à un mois de congé parental global, c’est-à-dire intégrant à la fois le congé paternité stricto sensu et les congés de naissance.
Plus de 60% des 18 à 34 ans souhaitent un allongement du congé paternité d’après un baromètre DREES. Effectivement, il est temps que le gouvernement se penche sur la question.
La France a du retard à rattraper sur la durée du congé paternité
Si on compare la France à d’autres pays d’Europe, le retard est flagrant. En Suède par exemple, père et mère se partagent équitablement un congé parental de 480 jours. De plus, il est obligatoire.
Adrien Taquet n’y semble pas opposé :
Je suis assez convaincu, pour en avoir également parlé avec mes homologues suédois et finlandais, que le rendre obligatoire a un côté décisif.
Mais rendre le congé paternité obligatoire pourrait-il aussi avoir un impact malheureusement négatif pour les pères les plus précaires ? À cela, le secrétaire d’État répond :
Cette pression sociale qui fait que les plus précaires ne vont pas oser prendre le congé paternité, de peur de perdre leur boulot, c’est un vrai sujet sur lequel il faut que nous travaillions. Il va falloir faire attention que l’obligation ne conduise pas à de la perte de pouvoir d’achat pour les personnes, et notamment pour les plus précaires.
Rendez-vous à la rentrée pour voir l’évolution et la mise en place de ces propositions.
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