L’affaire était présentée comme le match du comité Miss France versus les féministes.
Ce vendredi 6 janvier 2023 était la date de la décision rendue par le conseil des prud’hommes, chargé d’examiner si oui ou non le comité Miss France contrevient au droit du travail. L’audience s’était tenue en juin 2022.
C’est Osez le Féminisme ! qui avait attaqué en premier en entamant une action en justice en octobre 2021, aux motifs de « non-respect du code du travail et discrimination ». Une manœuvre habile pour dénoncer le sexisme du programme par le biais du droit du travail.
Osez le féminisme ! déboutée face au comité Miss France
L’association avait soulevé le fait que pour la préparation du concours, les candidates pour devenir Miss France doivent participer à des répétitions et préparer un spectacle… sans pour autant avoir signé le moindre contrat de travail.
Osez le Féminisme ! avait aussi pointé les critères auxquelles les candidates doivent se soumettre, quant à leur apparence ou leur représentation de la beauté, et estimait que la société productrice « bafoue le droit du travail qui interdit toute forme de discrimination relative aux mœurs, à l’âge, à la situation de famille, à la grossesse, aux caractéristiques génétiques, aux opinions politiques et à l’apparence physique. »
La justice s’est déclarée compétente quant à la question de « l’existence d’un travail et d’un processus de recrutement ». Mais les prud’hommes n’ont pas retenu les demandes de l’association féministe et de trois anciennes candidates et les ont déboutées. Une « décision intolérable qui fait perdurer un processus de recrutement discriminatoire et illégal », a fait savoir Osez le féminisme ! sur Twitter.
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Crédit photo : capture d’écran TF1
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