Live now
Live now
Masquer
la-grande-fripe
Mode

Une friperie « grandes tailles » ? Ça existe, et c’est en ligne !

Les friperies c’est cool, sauf quand on fait plus que du 42 (et encore). Noëmie Divet veut rendre la seconde main accessible aux grandes tailles, avec La Grande Fripe !

Le 6 août 2021

Un chemisier taille 38, un jean mom légèrement destroy taille 40, encore une robe champêtre taille 36… tout cela vous déprime ? C’est compréhensible : il est parfois difficile de trouver la bonne pioche lorsqu’on ne fait pas une taille dite « standard ». Une fois qu’on a flâné dans les rayons de certaines marques de la fast fashion, où pendent quelques collections dédiées aux grandes tailles, les séances de shopping tournent vite au vinaigre.

Des solutions possibles ? Tenter sa chance sur les sites de seconde main, ou pousser les portes des friperies. Mais bien que ces lieux s’avèrent être de véritables cavernes d’Ali Baba pour chiner des pièces vintage et stylées, le problème reste souvent le même. La taille, la taille et… encore la taille.

C’est à ce moment que Noëmie Divet vient à votre rescousse. Une fois ses lunettes rondes parfaitement vissées sur le nez et ses longues boucles noires lâchées, la jeune femme de 29 ans se transforme en experte de la chine pour vous proposer des vêtements à partir du 42 — et de seconde main ! Une mission qui rythme aujourd’hui le quotidien de cette pétillante bretonne mais parisienne de cœur.

« Quand on dépasse le 42 cela peut être compliqué de trouver une pièce qu’on aime et qui plus est à notre taille ou un vêtement qui transformera votre tenue habillée en un look plus décontracté. Comme j’adore chiner et que le concept de friperie pour les personnes grosses n’existait pas, j’ai décidé de créer La Grande Fripe. » 

Débute alors une nouvelle aventure pour cette ancienne manager.

Avant La Grande Fripe, une overdose de fast fashion

On dit bien souvent que les voyages forment la jeunesse. Il semblerait que ce fut le cas pour Noëmie. Après avoir vécu trois ans en Chine, dans le cadre de ses études et le travail, la jeune femme dresse un étonnant bilan de cette expérience à l’étranger.

« Pendant mon séjour, j’allais régulièrement chez H&M pour m’acheter des petites robes et des vestes habillées. J’étais obligée d’aller dans les grandes enseignes occidentales si je voulais trouver des vêtements qui soient à ma taille.

J’étais en totale surconsommation de la mode. J’étais tellement en overdose de la fast fashion qu’à mon retour en France, je me suis vengée sur les friperies. »

Résultat ? Même si quelques pièces du géant suédois de prêt-à-porter font de la résistance dans sa garde-robe, cette dernière est constituée à 90% de vêtements achetés en friperie.

Un déclic qui prend une toute autre tournure en mars 2020. Lassée par son poste et motivée par sa conscience écologique, Noëmie profite du premier confinement pour lancer un compte Vinted sur lequel elle vend des vêtements dégotés dans les friperies parisiennes et bretonnes.

« Avant de me lancer, j’avais proposé un petit sondage afin de voir si je n’étais pas la seule à être intéressée par les vêtements grande taille et de seconde main. Sur les 720 participants, plus de 600 y ont répondu favorablement.

J’ai commencé avec une centaine de ventes en France mais aussi aux Pays-Bas. Les personnes sont contentes de pouvoir acheter des choses qu’elles ne trouvent pas ailleurs. » 

En plus de bénéficier de pièces confiées par ses abonné et abonnées en dépôt-vente, Noëmie retourne régulièrement dans sa Bretagne natale pour dénicher des perles rares.

« Avec la pandémie, les virées friperies sont un peu plus compliquées. Je sais que je peux compter sur ma mère et sur ma sœur : comme elles adorent chiner, elles s’organisent toutes les deux pour trouver des pièces cool aux styles différents. Je ne suis pas la seule à avoir des yeux dans les friperies. »

Cela ne fait aucun doute, l’art de chiner coule dans leurs veines

« Dans la mode française […] il y a très peu de place pour les personnes grosses »

« Dans la mode française, même éco-responsable, il y a très peu de place pour les personnes grosses. Bien que certaines marques commencent à jouer le jeu, elles ne proposent que des tailles allant jusqu’au 48. C’est déjà bien mais ce n’est pas suffisant.

Quand je regarde du côté des États-Unis et de la Grande-Bretagne, il y a pas mal de friperies entièrement dédiées aux grandes tailles. Je m’en inspire pour proposer des vêtements qui ont traversé des décennies et qui sont bien souvent de meilleure qualité que ceux achetés dans les magasins de fast fashion. » 

Dans ce challenge, la créatrice de La Grande Fripe se fixe un autre objectif : lutter contre la grossophobie. 

Avec son site de vêtements chinés, Noëmie veut rendre la mode accessible à toutes les morphologies et mettre fin aux discriminations dont certaines personnes peuvent être victimes.

« Quand on est gros, on est souvent stigmatisé par notre physique et notre façon de nous habiller. Or avec La Grande Fripe, je ne veux plus que ce soit un casse-tête pour les gens de trouver des vêtements à leur taille et qui leur correspondent. »

Que ce soit avec ses vêtements ou avec ses lives Instagram, Noëmie ne cesse de répandre des « good vibes » à ses abonnés et abonnées.

« Okay, on est gros mais on est là, on existe et on ne veut pas ressembler à une tente quand on enfile une robe. Il ne faut plus que ce soit une corvée de trouver des vêtements même de seconde-main. » 

La preuve avec les vêtements mis en ligne sur son site aussi pétillant, coloré et positif que Noëmie. Faites-y donc un tour !

À lire aussi : Comment acheter des vêtements grande taille en ligne sans avoir le seum quand on les reçoit

Crédit photo : Noëmie Divet


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.

Les Commentaires

5
Avatar de Kurmad
7 août 2021 à 20h08
Kurmad
Les friperies du Relais (Ding Fring) ont un rayon "belle taille" depuis longtemps.
Après, ça reste de la seconde main donc si le choix en première main est limité, on peut difficilement reprocher aux friperies d'avoir un choix limité aussi.
Idem, je suis un peu perplexe de revendre des vêtements sur Vinted déjà achetés en friperie. Ca me semble aussi dérangeant que quelqu'un qui irait en boutique acheter du neuf pour le revendre.
En plus, je suis étonnée qu'il y ait un marché, car elle doit prendre sa marge par rapport à la friperie puis ajouter les frais de port, tout ça en restant concurrentielle avec les friperies et le neuf.
0
Voir les 5 commentaires

Plus de contenus Mode

1-Uoc5vGsS
Mode

Les plus beaux bijoux et montres à s’offrir à prix réduit pour le Black Friday

Vie quotidienne

Ménage d'automne : la serpillère 2.0 existe, découvrez sans plus tarder notre guide ultime

Humanoid Native
Source : URL
Mode

Atteinte du syndrome de Pica, Laurette mange du papier toilette et des éponges

1
[Image de une] Horizontale (21)
Lifestyle

5 raisons d’oser passer aux culottes de règles Vania en cette rentrée 2024 

Source : URL
Daronne

Le mois de septembre est un ENFER pour les parents (et surtout pour les mères)

Deux femmes en train de sortir des vêtements d'un placard // Source : Vinted
Conseils mode

Pour changer de Vinted, voici 3 plateformes de seconde main fiables et tendance

1
Geek Girl
Mode

Cette série Netflix à binge-watcher en une soirée est numéro 3 en France et dans le monde

Source : URL
Daronne

Chronique d’une daronne : Je ne suis pas copine avec les mères de l’école (j’assume)

14
Source : AFP
Mode

Clôture des JO de Paris 2024 : Zaho de Sagazan critiquée pour sa tenue, elle répond

7
Source : Photo - AFP
Mode

Cérémonies d’ouverture des JO 2024 : où voir les robes de Céline Dion et Aya Nakamura ?

igor-omilaev-gBIoMp44Bvg-unsplash
Mode

Confession d’une accro aux réseaux : les algorithmes qui dirigent ma réalité

La vie s'écrit au féminin