Le cliché avait fait le tour du monde. Le 9 mars 2022, une jeune femme du nom d’Iryna Kalinina était allongée sur un brancard, la main sur le ventre, blessée. La Russie venait de bombarder l’hôpital de Marioupol en Ukraine, seulement deux semaines après le début de la guerre. L’attaque avait fait 3 morts et 17 blessés et Iryna Kalinina et son bébé n’avaient pas survécu. Un cliché fort, qui avait ému le monde entier, et qui a reçu aujourd’hui le premier prix du World Press Photo.
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La photo comme arme contre les horreurs de la guerre
Dans une vidéo publiée sur le site officiel du World Press Photo, Evgeniy Maloletka, photographe lauréat pour l’agence Associated Press (AP), espère que « tout le travail que nous avons fait aidera d’une manière ou d’une autre les gens à comprendre. Peut-être qu’il sera utilisé dans un dossier contre les crimes de guerre russes ».
Il rajoute, concernant son cliché :
« Pour moi, cette image, c’est l’image que je veux oublier. Mais je ne le pouvais pas »
Evgeniy Maloletka
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la ville de Marioupol aurait été détruite à 90%, et 20 000 personnes y auraient perdu la vie.
Dès le 22 avril, tous les clichés récompensés du World Press Photo seront exposés à Amsterdam, siège la fondation, avant de faire le tour du monde.
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