Bref. Juste que ce livre m’a fait l’effet d’une boite entière de ces bonbons délicieux et surprenants.
Juliet vit à Londres. Pendant la guerre (39-45) elle est devenue connue grâce à ses chroniques humoristiques dans un journal. A la fin de la guerre, une compilation de ses chroniques est publiée en livre, et elle connait un vrai succès. Juliet adore écrire, ce qu’elle fait très très souvent avec ses deux meilleurs amis (qui sont frère et sœur) Sophie, partie filer le parfait amour avec un aviateur en Écosse, et Sidney, qui est accessoirement son éditeur. Juliet est une fille de 33 ans pétillante, drôle, un peu cynique, mais absolument délicieuse, si tant est qu’on aime les filles à fort caractère, qui n’en font qu’à leur tête.
Un jour Juliet reçoit une lettre d’un certain Dawsey. Il ne sait absolument pas que Juliet est un auteur connu. Par contre il sait qu’elle est l’ancienne propriétaire de son livre préféré, un ouvrage de Charles Lamb. Et vu que lui est un peu coupé du monde, car il habite Guernesey, que l’île a été occupée par les allemands pendant la guerre, et qu’elle en garde de nombreuses séquelles ; il lui demande si elle veut bien avoir la gentillesse de lui indiquer quelle librairie contacter pour acheter par correspondance d’autres ouvrages de l’auteur.
C’est alors que commence une correspondance incroyable, entre Juliet, et les membres du mystérieux Cercle Littéraire des Amateurs d’Épluchures de Patates. Car forcément, avec un nom pareil, la curiosité de Juliet est piquée à vif. Et puis les premiers mots de Dawsey éveillent en elle l’intérêt de la femme et de l’auteur. Elle a connu la guerre à Londres, mais Guernesey ? Qu’a-t-il pu se passer sur cette île occupée par l’ennemi ? Juliet veut tout savoir, et en même temps, sans même s’en rendre compte, elle s’attache à ses nouveaux amis plus qu’à tout ce qui fait le charme de Londres…
Le Cercle Littéraire des Amateurs d’Épluchures de Patates (c’est long à dire comme à écrire, mais avoue que c’est rigolo comme tout, ce nom) est un roman vraiment délicieux
. Chaque lettre se lit comme une petite douceur, sans l’effet d’écœurement que l’on a toutes vécu, quand on a terminé sans s’en rendre compte la boite de chocolats. C’est incroyablement drôle et très touchant. Il y a des passages d’une infinie tristesse (l’histoire se déroule tout de même pendant et juste après la guerre), la narration sous forme de lettres nous plonge complètement dans la vie des personnages, et rend certaines scènes très touchantes, mais c’est en même temps tout l’humour anglais, qui sort de ces pages et nous jette une bonne humeur parfaitement adaptée (après tout, il vaut toujours mieux en rire qu’en pleurer) au visage. Un vrai petit concentré d’humour et de bonheur, mais aussi une leçon d’histoire aussi triste que passionnante, mais surtout débordante du courage de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants.
C’est décidé cette année je vais à Guernesey (pas que pour acheter des bonbons). Et puis je me mets à écrire des lettres aux gens que j’aime, aussi.
> Référence : Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates
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Les Commentaires
J'aimerais bien qu'il soit adapté en film...