Un carillon, c’est un instrument composé de cloches émettant chacune un son qui lui est propre. Pourtant, la musique jouée avec est harmonieuse. C’est sur ce modèle que l’association portant ce nom s’est créée :
« Utiliser des individualités, des parcours et des comportements différents pour créer une harmonie sociale. »
Le principe est simple : mettre en lien des sans-abris du 11ème arrondissement de Paris avec des commerçants volontaires pour leur faire accéder à des besoins primaires.
À lire aussi : Comment aider une personne sans-abri ?
Le fonctionnement du Carillon
Pour ce faire, un grand sticker est affiché sur la vitrine pour attester l’appartenance au réseau.
De petits pictogrammes collés à coté permettent d’expliquer les services possibles dans l’établissement : charger un portable, utiliser les toilettes ou bien se désaltérer, des petits besoins qui peuvent devenir un casse-tête une fois à la rue.
L’association a été créée en 2014 et le projet a véritablement démarré en novembre 2015. C’est déjà un succès : cinquante-quatre commerçants se sont associés au projet.
Si le nombre de bénéficiaires exact est compliqué à définir exactement, on peut dénombrer les services rendus. Ils ont considérablement augmenté, passant d’à peine deux ou trois en décembre à plus de soixante-dix en mars.
Plus de cent trente agglomérations différentes ont contacté l’association pour développer le projet ailleurs. Le créateur du projet, Louis-Xavier Leca, préfère dans un premier temps se cantonner à une échelle locale en n’œuvrant que dans son quartier. À partir de juin, un premier compte-rendu sera rédigé sur le résultat de cette action… Et d’ici septembre il devrait s’ouvrir à d’autres arrondissements de Paris.
Changer le monde, ça peut se faire en bas de chez nous !
Depuis peu, l’initiative intègre également les particuliers du quartier ! Moyennant trente-six euros par an, ils ont une carte membre qui les encourage à consommer chez les commerçants du réseau… afin d’offrir des services qui coûtent aux sans-abris.
Par exemple, pour cinq cents euros consommés chez le poissonnier, une soupe populaire est organisée au profit de dix SDF. De manière plus anecdotique, pour un café acheté chez un commerçant, un bon est à offrir à un sans-abri du quartier.
Cette jolie initiative rappelle les cafés suspendus dont on parlait en 2013 : des endroits où il était proposé de payer un café supplémentaire pour une personne qui n’aurait pas les moyens de se l’offrir.
Preuve que changer le monde, ça peut commencer devant notre porte !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.