Pour lutter contre la hausse du nombre d’avortements, l’Etat du Nebraska a voté en juillet une loi permettant aux parents de confier à l’Etat leur(s) enfant(s) non désiré(s). La boulette, c’était de ne pas spécifier d’âge limite de « dépôt » du mouflet.
Du coup, depuis la promulgation de la loi Safe Haven (refuge, en français), le site Internet de l’état du Nebraska diffuse ce genre de communiqués, pour le moins inattendu :
13 novembre : nous annonçons qu’un frère et une soeur de 14 et 17 ans ont été laissés devant l’hôpital méthodiste; 14 novembre : nous annonçons qu’un petit garçon de 5 ans a été laissé à l’hôpital Immanuel.
Une trentaine d’enfants ont ainsi été abandonnés par leurs parents depuis juillet, pour la plupart entre 5 et 17 ans. Enfants turbulents ou entrant dans l’âge difficile de l’adolescence, sorties au ciné et pas envie d’appeler une gardienne, tous les prétextes sont bons pour lâcher son gosse sur le bord de la route. Certains enfants ont même été identifiés comme venant de Floride, un état à 1000 kms de là, autant dire qu’il fallait être motivés pour faire le chemin au prix où est l’essence, et tout ça pour ce sale gosse.
Le gouverneur du Nebraska, Dave Heineman, embarrassé par la situation, a prévu un débat visant à réviser la loi, aujourd’hui, 21 novembre. Si tout se passe comme prévu, la date limite de dépôt des nourrissons sera de trois jours. C’est fini la fiesta.
Le professeur Bobby Freckles vient de m’appeler pour qu’on débatte de la question, et sa conclusion fut : « Penses-tu que tes parents t’abandonneraient si ça existait en France, dans la Creuse ? »
Sources : Bons baisers de Floride, CNN, La Dépêche, et l’illustre Bobby Freckles.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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