On va tout de suite placer cet article dans un contexte : je cuisine très peu. Bien que j’adore manger, mon envie de faire des bons petits plats s’est délitée au fil des années. En cause : beaucoup de ratés (et donc de frustrations) et le manque de temps. Surtout depuis que je suis daronne… À partir du moment où j’ai eu mes jumeaux, j’ai eu l’impression que quelqu’un avait appuyé sur la touche « avance rapide » de ma vie.
C’est donc mon mec qui cuisine la plupart du temps parce qu’il aime ça (souvent des plats en sauce délicieux ou à base de fromage fondu surcalorique, car le gras, c’est la vie !) — sauf quand on achète des plats tout prêts, ce qui est aussi très courant.
Pour les bébés, on est très adeptes des petits pots car des normes strictes sont respectées. On est sûrs de pas faire de connerie avec un légume pourri, et de bien donner les apports recommandés. L’avantage aussi c’est que c’est extrêmement rapide à préparer : un petit coup de micro-ondes et l’affaire est dans le sac !
Loin de moi donc l’idée de culpabiliser les parents qui sont très heureux de cette révolution que constituent les petits pots, d’autant plus qu’ils sont maintenant, si on les choisit bien, très sains. Et je ne veux surtout pas mettre de pression supplémentaire sur les mères, qui s’occupent déjà beaucoup des repas et de toute la charge mentale qui va avec… 70 % des activités parentales et domestiques sont encore aujourd’hui effectuées par les femmes. Alors cuisiner pour ses enfants, il faut que ce soit un plaisir, une envie, même si certaines sont obligées de le faire aussi pour des questions économiques.
De mon côté, il y a quelques mois, je me suis mise au batch cooking, de temps à autre, quand j’avais le temps le week-end et j’y ai trouvé une grand satisfaction ! J’ai ainsi préparé des purées et des compotes principalement, mais les possibilités sont infinies — ou presque.
Les avantages indéniables du batch cooking pour enfants
Déjà, contrairement au batch cooking pour adultes, c’est moins compliqué. Et ce qui m’angoisse le plus à tout préparer à l’avance pour moi, c’est que la contrainte de devoir manger tel plat à tel moment m’en dégoûte. Et puis bien que mère, il m’arrive encore assez souvent de sortir… donc ça foutrait le planning en l’air !
Mais pour les bébés, c’est différent, ils seront clairement toujours là le soir. Ils n’ont pas encore de sorties entre potes donc on peut prévoir sans se tromper.
Faire à manger soi-même, c’est un kif ! Ça peut apporter une certaine satisfaction en effet de nourrir son bébé avec quelque chose que l’on a fait soi-même, préparé avec amour.
C’est aussi économique : si l’on pense au rapport qualité-prix, on est gagnant, d’autant plus que l’on peut faire de grosses quantités, et congeler, ce qui permet d’utiliser de bons produits frais et de faire des économies d’échelle.
En préparant soi-même, avec des cuissons adaptées notamment, on peut garder la qualité nutritive des aliments. Et l’on sait de quoi est composée notre popote, pas question ici de mettre des agents de saveur ou des conservateurs.
Dans un sens, pour finir, c’est écolo ! En cuisinant à domicile avec des légumes frais, de saison, si possible bio (je dis bien « si possible »), le circuit est bien plus court qu’en passant par l’industrie agro-alimentaire. Et si on s’y prend bien, on peut conserver dans des pots ou des boîtes en verre réutilisables à l’infini.
Un livre de recettes sur lequel s’appuyer
Alors certes, il y a beaucoup de recettes sur Internet, testées et approuvées par des parents et des bébés. J’ai personnellement la grande chance d’avoir un bon robot (un Thermomix pour ne pas le citer) avec des recettes adaptées, ce qui simplifie aussi grandement les choses.
Mais ce livre illustré constitue une bonne base de recettes, avec des recettes adaptées à chaque âge et de jolies photos, pour nous motiver car on peut avoir quand même besoin d’un peu d’inspiration. Il propose 50 recettes pour bébés dès 4 mois (début de la diversification) jusqu’à l’âge de deux ans.
L’idée ici est de prendre des produits frais, de saison, et bien sûr adaptés à chaque âge du bébé — à 4 mois, on évite par exemple de mettre trop de féculents : il faut que le bébé découvre les uns après les autres tous les légumes.
À noter que les plats équilibrés pour les enfants de 2 ans peuvent être aussi adaptés aux adultes, il faudra seulement doubler les quantités ! Je pense par exemple aux onigiris au thon ou aux mini-burgers au fromage.
Pour vous procurer Batch cooking libre pour mon bébé, de Sandra Mahut, 9,95 euros, c’est par ici
Dans ce livre, il y a donc des recettes adaptées mais aussi des doubles pages avec la liste précise de courses, pour cinq midis et/ou cinq soirs.
Voici deux exemples de recettes, pour vous mettre l’eau à la bouche, ou plutôt les mains aux fourneaux.
De 4 à 12 mois
De 12 à 24 mois
Mentions spéciales également aux recettes suivantes :
- Première bolo (un basique)
- Écrasé d’asperges blanches à l’huile d’olive (je n’y aurais pas pensé et c’est facile),
- Bâtonnets de polenta et sauce tomate (bien pratique pour commencer les aliments solides)
- Gaspacho de betterave au fromage frais (peut aussi être dégusté par les adultes avec des dips de légumes crus)
À vos tabliers donc ! En attendant de voir de la grande cuisine dans Top Chef, il y a de quoi, en batchcookant, bien régaler ses enfants.
À lire aussi : Sélection de livres de recettes pour débuter en cuisine
Image en une © : Unsplash/Gareth Hubbard
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Les Commentaires
Par contre c'est vraiment quand on a le temps/pas la flemme, parce que sur les 2h de cuisine annoncées ça nous en prend facilement 3, donc on fait régulièrement des pleins de petits pots tout prêt aussi.