Autour du 8 mars 2019, la Journée internationale des droits des femmes, madmoiZelle a voulu connaître vos héroïnes du quotidien ! Si toi aussi, tu veux participer, c’est encore possible.
Envoie à jaifaitca[at]madmoizelle.com une présentation de ton héroïne, avec une photo si possible. Mets #CEstNousLeFutur en objet de ton mail. Ton texte pourra être publié sur madmoiZelle.
Lauranne est une jeune femme de 23 ans que je connais depuis toujours, car il s’agit de ma cousine.
C’est à peu près la seule personne que je connaisse que j’admire réellement, car c’est une femme courageuse, qui aime sincèrement la vie et les gens.
Lauranne sourit à la vie, et je l’admire tellement pour ça
J’ai parfois l’impression qu’on se plaint tous et toutes, de tout, tout le temps, pour un rien et qu’on ne s’arrête jamais vraiment pour sourire et apprécier la vie.
Ma cousine, elle, le fait chaque jour.
Elle tend aussi la main aux autres. Elle veut rendre leur vie plus belle, sans rien demander en retour. Elle le fait car ça lui fait plaisir.
Pourtant, elle aurait de quoi se plaindre, de quoi s’apitoyer, de quoi ne penser qu’à elle…
Depuis de nombreuses années elle est suivie par des médecins, des spécialistes, des professeurs, d’examen en examen, de protocole en ajustement de traitement.
Lauranne a une maladie auto-inflammatoire que les médecins n’arrivent toujours pas à identifier. Elle a mis des années à être entendue, lorsqu’elle faisait des crises de douleurs, car elle ne se plaint jamais et ne veut pas être définie par sa maladie.
Elle a mal chaque jour, les médicaments antidouleurs ne font plus effet. Elle n’a pas 25 ans que la question de la morphine se pose déjà.
Lauranne croque la vie à pleine dents, malgré ses douleurs
Adolescente, ses souffrances étaient minimisées par le corps médical, parce que ses douleurs faisaient partie de sa norme.
Encore aujourd’hui, ceux qui ne l’ont pas vue dans l’intimité minimisent sa maladie, car elle va chaque jour au travail avec le sourire aux lèvres
.
Ma cousine, c’est aussi une femme qui croque la vie à pleine dents.
À 19 ans elle se démenait pour trouver des financements pour participer au 4L Trophy [un rallye en Renault 4L au Maroc, NDLR]. À 21 ans elle devenait directrice de la Croix Rouge de la ville dont elle est originaire.
Lauranne, je l’admire car elle sera toujours prête à rire, à se réjouir des choses les plus banales, comme d’accompagner son oncle faire les courses, juste parce qu’elle est heureuse de passer du temps avec lui.
Et elle fait tout ça, alors même que parfois on peut voir la fatigue sur son visage.
Lauranne m’inspire, j’ai décidé de le lui dire
Souvent, son corps lui rappelle ses limites au point qu’elle ne peut plus travailler, aller à la plage, plus passer une soirée avec ses copines, qu’elle ne peut plus accompagner l’équipe de la Croix Rouge à la Rose des Sables [un rallye féminin en 4×4 au Maroc, NDLR].
Dans ces moments, j’ai envie de lui dire comme elle m’inspire, comme avec elle j’apprends que la vie est faite d’instants magiques à la rencontre des autres…
Je ne crois pas lui avoir dit à quel point je la trouvais forte, belle, courageuse et inspirante.
Mais je vais prendre le téléphone, lui lire ce texte, lui demander l’autorisation de transmettre sa photo.
Merci à cette initiative, car ce témoignage m’aura permis de lui faire cette déclaration.
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