Après la plainte de Louison (le prénom a été modifié) pour agression sexuelle dans le cadre d’une enquête judiciaire pour inceste, la pédiatre et experte légale Caroline Rey-Salmon fait l’objet de nouvelles accusations, rapporte Le Parisien.
Selon le quotidien, une plainte a été déposée à son encontre en octobre dernier par Daniel M., un père de famille de 49 ans pour « faux intellectuel et usage de faux, tentative d’escroquerie au jugement et mise en danger de la vie d’autrui ».
Des parents accusés à tort de maltraitance envers leur bébé
Les faits remontent à novembre 2014 lorsque le fils de Daniel M., encore bébé, chute des bras de son grand-père. Le petit garçon est rapidement transporté à l’hôpital Necker, à Paris, où on lui diagnostique un hématome sous-dural, c’est-à-dire des saignements du cerveau qui sont caractéristiques du syndrome du « bébé secoué ». Un signalement est alors adressé auprès du parquet, comme le veut la procédure. Mais pour Daniel M., c’est le début du cauchemar. Accusé de maltraitance envers son fils, il ne bénéficie d’un acquittement qu’en 2019.
« Aujourd’hui, mon fils va bien. Mais par la faute de cette experte judiciaire, de son sentiment de toute-puissance et de ses affirmations trompeuses, j’ai vécu huit ans en enfer, en étant soupçonné d’être un monstre », a déclaré le père de famille. Une autre plainte a été déposée, cette fois-ci à l’encontre de Jean-Sébastien Raul, directeur de l’institut de médecine légale de Strasbourg (Bas-Rhin), co-auteur avec Caroline Rey-Salmon des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le syndrome du « bébé secoué ».
Une experte aux méthodes et aux conclusions contestées
Selon Le Parisien, les voix sont de plus en plus nombreuses à s’élever contre les pratiques d’expertise de Caroline Rey-Salmon qui a acquis, en tant que légiste « une influence non négligeable auprès des juges » mais « refuse de discuter avec toute personne qui n’est pas de son avis ».
Selon plusieurs experts interrogés par le journal, « de nombreux innocents ont été traînés à tort devant les tribunaux » et « des familles ont explosé ». Or, rappelle un spécialiste qui a souhaité garder l’anonymat, « les maltraitances sur enfant existent, bien sûr, mais toutes les anomalies au niveau du cerveau ne relèvent pas d’une maltraitance ».
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