La Grande chambre de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), a accepté ce lundi 6 novembre de se pencher sur le dossier de l’athlète sud-africaine Caster Semenya. Cette dernière est privée de certaines compétitions parce qu’elle refuse de prendre un traitement hormonal pour modifier son taux naturellement élevé de testostérone.
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Une première victoire en juillet dernier
Depuis 2019, la sportive est engagée dans un bras de fer avec la Fédération internationale d’athlétisme, au sujet de ses règles discriminantes à l’encontre des sportives qui produisent naturellement un excès de testostérone.
La fédération juge que la production naturelle de testostérone chez ces athlètes équivaut à l’usage d’un produit dopant et donc améliorerait abusivement leurs performances. Accusées de tricher, elles doivent prendre un traitement hormonal pour faire baisser leur taux de testostérone, sous peine d’être interdite de compétition. Refusant de se soumettre à ces règles dégradantes, Caster Semenya s’est vue privée du droit de concourir sur sa distance fétiche du 800m, suite à une décision du Tribunal arbitral sport (TAS), confirmée par la justice suisse.
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La sportive avait alors saisi la CEDH, dans l’espoir de faire valoir une violation de ses droits, et a obtenu gain de cause le 11 juillet 2023. Une première victoire qui ne lui permet pas pour autant de rejoindre les pistes d’athlétisme sans test.
Dans un communiqué, la CEDH a expliqué que « Le 6 novembre 2023, l’affaire a été renvoyée devant la Grande Chambre à la demande du Gouvernement suisse », sans confirmer la date à laquelle sera réexaminé le dossier. En espérant que la future décision invalide enfin le règlement discriminatoire de la fédération.
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