L’histoire
Gaja n’est pas vraiment une petite fille comme les autres. Son visage à moitié défiguré lui vaut d’être la risée de ses camarades, mais c’est aussi son père qui a bien trop honte d’elle pour lui porter la moindre attention. La seule qui se comporte normalement avec Gaja, c’est sa mère, mais cette dernière est très malade et doit rester loin de la maison pour être soignée… Pour combler cette absence, elle couvre sa petite de poupées. Et c’est avec toutes ses demoiselles de tissu et de porcelaine que Gaja trouve du réconfort. Mais à force de solitude, elle perd aussi le sens des réalités et sombre petit à petit…
Un univers pas comme les autres
Lady Doll c’est d’abord un graphisme époustouflant (encore plus quand on sait que la dessinatrice a 22 ans…), très travaillé et avec un style sublime. C’est aussi une histoire sombre et torturée, un univers incroyablement triste, où l’on ne peut qu’aimer Gaja, malgré ses côtés violents et déglingués (mais comment être autrement quand on a été rejetée toute son enfance, traitée comme un véritable monstre de foire ?). Difficile de trouver un soupçon d’espoir dans la situation de la petite fille, qui semble empirer de manière irrémédiable à chaque page. Pourtant, on a envie d’y croire, de croire qu’elle pourra un jour trouver le vrai bonheur. En attendant, entrez dans le petit monde de Gaja, peuplé de princesses de chiffons, au regard immobile mais qui savent mieux que personne adoucir les plaies du cœur…
Pour te faire découvrir un petit bout de Lady Doll
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Les Commentaires
Reçue pour mon anniversaire, dessins magnifiques effectivement, avec une histoire accrochante, triste et sombre...
Mon seul regret : ce premier tome est beaucoup trop court! j'attends avec impatience le 2 (qui ne va pas sortir de sitôt à ce qu'il parait :'( )