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Bien-être

L’acide salicylique, l’ingrédient ultra efficace mais controversé

Si l’acide salicylique est un ingrédient cosmétique star aux effets indiscutables, il est également accompagné d’un peu de controverse. Voici de quoi vous faire un avis. 

L’acide salicylique fait partie des ingrédients que l’on retrouve très souvent dans les formules cosmétiques. On peut aussi bien le voir dans des nettoyants que dans des exfoliants, des lotions, des sérums et même dans des crèmes de jour.

Mais à quelle fin ? Est-il aussi efficace qu’on le dit et aussi, est-il safe à utiliser ? 

L’acide salicylique, c’est quoi ? 

L’acide salicylique est un acide bêta-hydroxylé aussi surnommé B.H.A. Présent naturellement dans certains végétaux (saule, reine des prés ou encore dans pas mal de fruits), on peut également le reproduire de façon totalement industrielle (c’est d’ailleurs sous cette forme qu’on le retrouve dans des formules à bas prix).

Et s’il est particulièrement présent dans l’industrie cosmétique aujourd’hui, on estime que ses origines remontent à environs 1150 avant J.C. puisqu’on a retrouvé le récit de ses vertus dans un papyrus ! Une histoire étonnante et riche qui nous permet de connaître avec précision les effets de cet actifs sur la peau. 

Quels sont ses bienfaits ? 

L’acide salicylique a de nombreuses vertus. On l’utilise pour purifier la peau évidemment, car il dispose de propriétés kératolytiques, ce qui veut dire qu’il peut ramollir la couche cornée de l’épiderme. Parce qu’il réduit la prolifération de bactéries, il permet d’éviter que l’épiderme surproduise du sébum ; les boutons apparaissent donc en plus petite quantité. 

On l’apprécie aussi car il booste le renouvellement cellulaire et la synthèse de collagène, ce qui aide la peau à paraître plus jeune, plus éclatante et aide les cicatrices à s’estomper au fil du temps. 

La dermatologue Sylvie Peres, explique dans le elle.fr que cet acide peut également avoir des bienfaits sur des traitements dermatologiques plus poussés :

« En dermatologie on l’utilise dans des pathologies hyperkeratosiques comme le psoriasis, pour diminuer l’épaisseur des plaques squameuses, pour dissoudre les callosités des pieds ou des mains ou les verrues : dans chaque cas on choisit l’excipient et la concentration entre 5% et 50%. Il est très efficace pour éliminer les pellicules du cuir chevelu, on le retrouve donc dans beaucoup de shampooings antipelliculaires. »

À quel type de peau est-il dédié ? 

Si l’acide salicylique peut donner un véritable coup de pouce à toutes les personnes qui souffrent d’acné ou d’excès de sébum car il a un effet antimicrobien certain, il n’est en revanche pas conseillé si vous avez la peau sensible ou réactive.

Votre barrière hydrolipidique souffrant déjà d’une fragilité, l’acide salicylique viendrait attaquer directement la peau d’ores et déjà à nu et provoquer des réactions plus ou moins sévères, comme l’explique le docteur Rachel Nazarian, dermatologue new-yorkaise interrogée par Allure :

« Le principal effet secondaire négatif de l’acide salicylique est sa capacité à irriter et à assécher la peau des personnes très sensibles ou qui en abusent. »

Vous avez une peau normale et souhaitez essayer l’acide salicylique ? Bonne idée ! en revanche, n’oubliez pas que c’est un ingrédient très actif et qu’une surdose est vite arrivée. En moyenne, une application par semaine, sous forme d’exfoliant chimique par exemple, suffit pour débarrasser les pores de ce qui les obstruent.

Si vous souhaitez partir sur un traitement plus drastique, sachez reconnaître les signes envoyés par votre peau pour vous signaler qu’elle s’assèche. Le chimiste Randy Schueller vous en donne quelques-uns :

« Selon la concentration et le nombre d’applications, certaines personnes peuvent ressentir de la sécheresse, une desquamation, des rougeurs et une certaine irritation de la peau. »

Pourquoi l’acide salicylique est-il décrié ? 

Même si l’acide salicylique a de nombreuses qualités, on lui prête aussi un côté sombre indéniable. Selon le site Inci Beauty, il fait partie des actifs classés CMR de catégorie 2 (règlement CLP, ECHA), c’est à dire qu’il existe de forts doutes quant à sa toxicité sur la reproduction, son caractère mutagène et cancérogène.

Ces doutes n’ont pas encore été avérés mais l’actif va tout de même faire l’objet d’une étude européenne plus poussée, histoire de savoir s’il fait ou non partie des ingrédients dont l’industrie cosmétique devrait se passer.

Notre shopping acide salicylique

Les lotions

Template Produit

Lotion exfoliante, Paula’s Choice, 30,60€

Template Produit

Lotion anti-imperfections, Sephora Collection, 10,39€

Les exfoliants

Template Produit

Daily Microfoliant, Dermalogica, 17€

À lire aussi : Découvrez la niacinamide, l’actif cosmétique miracle « qui ressemble à un filtre Instagram »

Crédit de l’image de une : @Rachel Cheng via Unsplash 


Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.

Les Commentaires

8
Avatar de Kurmad
30 janvier 2022 à 20h01
Kurmad
@Clairem59 A mon époque, au lycée en filière S on fabriquait de l'aspirine en TP de chimie. Et on utilisait bien de l'acide salicylique comme ingrédient principal de la fabrication, comme le dit @eLLuLa . On apprenait à l'époque, que les deux produits étaient similaires (pour l'usage de l'aspirine, pas en cosmétique) mais que l'acide acétylsalicylique avait moins d'effets secondaires (sur l'estomac notamment, il me semble).
Contenu spoiler caché.
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