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Développement personnel

Major Freak to Ground Control : une control freak s’essaie au lâcher prise #62jours

Être control freak, c’est bien relou au quotidien. Mais lâcher prise, quand on a BESOIN de tout contrôler tout le temps, ça fout les jetons…
Clémence veut mettre à profit cet été pour développer 62 réflexions introspectives, dans le but de devenir sa meilleure alliée… et donc une meilleure version d’elle-même. Rendez-vous tous les jours sur #62jours pour devenir meilleure : un exercice de développement personnel en pratique.

Précédemment dans #62jours : Rencontre avec la vulnérabilité

Je suis ce qu’on appelle communément dans le jargon une « control freak ». Littéralement : un monstre du contrôle.

Si, en lisant cette expression, tu as visualisé un tableau Excel qui sort de l’écran pour t’étrangler, tu n’es (étrangement) pas très loin de ma réalité.

Qu’est-ce qu’une control freak ?

Il y a bien sûr autant de control freak que de personnes qui s’en revendiquent. Je vais parler de la seule personne que je connaisse vraiment : moi-même.

Être control freak, aussi loin que je m’en souvienne, c’était poser et répondre à un milliard de questions dans ma tête, même lorsque personne ne les pose. (Et qu’on ne m’a rien demandé, au passage).

Quand les autres ont une idée, je décline des comment-pourquoi-comment à l’infini. Dans toutes les situations. Et bien sûr, je décide de mettre cette idée en échec si je ne maîtrise pas tous les scénarios qui en découlent.

Je te perds, voici donc un exemple :

« Je ferais bien un voyage à l’étranger, cet été. Comme j’ai pas beaucoup de thunes, faudrait que je bosse en même temps ! ».

Bonne idée. Dans ma tête :

Dans quel pays ? Combien de temps ? Faut un visa ? Pour travailler faut forcément un visa hors UE. Un visa ça coûte cher. De combien j’ai besoin pour ce voyage ? Combien il me manque ? Quels jobs je peux espérer trouver avant, pendant le voyage ? Pour gagner combien ?

Note à moi-même : faire un budget par scénario.

…Et ça peut continuer longtemps. Pendant ce temps, la conversation a changé de sujet. La personne qui parle n’était pas moi, elle ne m’a pas demandé mon avis, et j’étais déjà en train de me dire « trop risqué comme plan, trop de scénarios donc d’échecs de scénarios possibles ».

Control freak, le pilote automatique qui court-circuite ma vie

Quand les autres disent « j’aimerais bien », moi j’entends « comment faire ». Je réponds rarement que j’ai envie de faire quelque chose, si je dis « non, ça me tente moyen », c’est souvent que mon ordinateur de bord m’a dicté que c’était un mauvais plan. Pour tout un tas de raisons qui m’appartiennent, mais souvent, beaucoup de spéculations.

Tu vois où je veux en venir ? Être control freak revient à me mettre toute seule tout un tas de barrières, sur des petits projets comme de grands sujets.

Je ne compte pas le nombre de rencards que je commence et que je termine dans ma tête en quelques minutes. Je rencontre quelqu’un en soirée, on parle quelques minutes, la personne dit quelque chose qui me laisse penser que nos valeurs clashe(ro)nt sur ce point, et je fais le deuil d’une relation qui n’aura jamais existée. TOUTE SEULE DANS MA TÊTE.

S’il est une chose que ces #62jours sont en train de m’apprendre, c’est bien que j’ai suffisamment de sujets de réflexions positifs et épanouissants à dérouler, pour ne pas mobiliser de l’espace mémoire sur ce genre de conneries. (pardon my french).

Le lâcher prise, ou la kryptonite du control freak

Ce n’est pas la première fois de ma vie que je m’essaie au

lâcher prise. C’est même au moins la douze millième fois.

Il faut dire que lâcher prise, pour une control freak, c’est l’équivalent de demander à Superman de porter des bijoux taillés dans la kryptonite. C’est une souffrance de tous les instants.

En plus, l’image même de « lâcher prise » me rebute complètement. J’ai fait un peu d’escalade dans ma prime jeunesse (au collège-lycée), et j’associe toujours l’idée de « lâcher prise » avec une chute dans le vide.

C’est moyen motivant.

Donc j’ai trouvé une autre image pour réussir à aboutir au même résultat : je débranche le pilote automatique.

Parce qu’au fond, c’est ça, ma façon d’être control freak : c’est comme si j’avais un système de pilotage intégré, qui, au lieu de me laisser tenter des trucs dans la vie, calcule tous mes faits et gestes en fonction de toutes les données qu’il possède déjà, mes expériences.

Bien sûr, j’ai quand même sacrément affiné la programmation. Par exemple, c’est pas parce qu’une fois, un enfant m’a vomi sur les genoux, que je vais partir du principe que tous les enfants vont me vomir sur les genoux. C’est pourtant typiquement le genre d’expériences que mon pilote automatique compile et mouline pour me sortir des scénarios infaillibles…

De plus en plus, je le débranche.

Pourquoi c’est si dur de débrancher le pilote automatique ?

Mais c’est logique, non ? C’est dur parce que le pilote automatique, c’est la sécurité. C’est comme si j’avais une carte, une boussole, un GPS au cas où, et que je décidais de tout jeter avant de partir en randonnée.

C’est encore comme ça que je vois le lâcher prise, alors que je sais pourtant que ce n’est pas renoncer à la sécurité : c’est renoncer à l’illusion de la sécurité. Parce que le pilote automatique m’a plus souvent mise dans la merde que tirée d’affaire. C’est un vrai nid à habitudes qui tuent quand je le laisse en roue libre.

Et il ne m’emmène nulle part lorsque je lui laisse les commandes. Bah ouais : c’est toujours moins risqué de rester sur place, de ne rien changer, que de tenter quoi que ce soit…

Lâcher prise, un jour à la fois

Je ne suis clairement pas débarrassée de mon syndrome de control freak, mais j’y travaille, un jour à la fois. Ça passe par de petites victoires : ne pas réserver à l’avance toutes les étapes d’un trajet, pour me laisser la place de changer d’avis.

Ne pas planifier toute ma journée heure par heure. Ne pas refuser des sorties parce que ça clashe avec « mon programme ». Ne pas compter mes heures de sommeil comme si j’étais évaluée à la fin de chaque semaine.

Ne pas laisser la frustration m’envahir lorsque quelqu’un change quelque chose qui affecte MON programme…

Ne pas me dire que « JE DOIS » écrire un #62jours par jour, sinon ça fait plus 62 jours à la fin et c’est le drame… Mais le faire parce que j’ai l’inspiration (et j’en ai toujours au moins une par jour).

C’est pas forcément changer mes habitudes, mais c’est interroger mes habitudes, pour désactiver celles que je fais… automatiquement.

Débrancher le pilote automatique, c’est interroger chacun de mes pas dans la vie, sans projeter les dix suivants.

C’est tout simplement : vivre dans le moment présent. Ça me file le vertige, parfois, mais ça me fait un bien fou, surtout le soir.

C’est beaucoup plus facile de s’arrêter pour dormir lorsqu’on n’est pas en train de courir déjà dans la journée suivante.

À lire ensuite dans #62jours : Les vertus du rangement, pour esprits encombrés

Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

139
Avatar de kanaee
21 juin 2018 à 16h06
kanaee
Hey @Clemence Bodoc , un projet trop cool de type #62jours pour cet été ? ;D
0
Voir les 139 commentaires

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