Mercredi 27 mars 2024, une proposition de loi visant à instaurer un arrêt menstruel sera débattue en commission à l’Assemblée nationale. Porté par les députés Sébastien Peytavie et Marie-Charlotte Garin, le texte souhaite mettre en place treize jours d’arrêt menstruel par an, utilisables sur présentation d’un certificat médical et pris en charge par la sécurité sociale sans jour de carence.
En prévision des débats, les deux parlementaires ont eu la bonne idée de faire tester un simulateur de douleurs menstruelles à leurs confrères, tout bord politique confondu. Pas un n’a su rester de marbre face à la douleur, comme en témoigne le résultat filmé de l’expérience.
Une femme sur deux souffre de règles douloureuses
« Une femme sur deux souffre de règles douloureuses et incapacitantes. Ces douleurs peuvent parfois être semblables à celles d’une crise cardiaque », détaille la vidéo de l’expérience, partagée sur X (ancien Twitter) le 22 mars.
Pliés en deux, les députés tentent de simuler une lecture dans l’hémicycle, en vain. « Ah la vache », « Ça fait super mal en fait »,« je ne pensais pas que c’était à ce point », on dirait « des petits coups de poignard »… les réactions sont unanimes.
Cette expérience saura-t-elle convaincre les députés ? C’est en tout cas ce qu’espèrent Marie-Charlotte Garin et Sébastien Peytavie, alors qu’un projet de loi similaire a été rejeté le mois dernier par le Sénat. « Les sénateurs socialistes proposaient un arrêt maladie spécifique pour les cas de dysménorrhée (douleurs menstruelles), dont l’endométriose : un arrêt d’une durée de deux jours par mois au maximum, sans délai de carence, avec un certificat médical valable pour un an » retrace BFMTV.
Après son passage en commission, le nouveau texte sera donc voté en séance à l’Assemblée le 4 avril. En espérant que ce simulateur plus vrai que nature saura peser dans la balance.
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Les Commentaires
C'est quand même fou qu'il faille en arriver là, les hommes sont globalement incapables de croire les femmes sur parole. Ça confirme bien que si les hommes avaient des douleurs pareilles, l'arrêt maladie spécifique aurait été voté il y a belle lurette.
Mais bon, si ça peut leur faire prendre conscience des choses, je crache pas dans la soupe, ça va quand même dans la bonne direction.
(Je n'avais pas compris qu'il faudrait un certificat médical, ça limite vraiment les potentiels abus, même si je doute qu'il y en aurait eu bcp. Je vois vraiment pas de raison de refuser ce texte, à part le sexisme évidemment, et des raisons d'austérité financière difficilement audibles.)