En France, la pornographie est en théorie interdite aux moins de 18 ans. En pratique, 36 % des adolescents ont déjà visionné du porno à 13 ans. À 15 ans, un tiers des garçons se rend au moins une fois par mois sur un site X. Avant même d’avoir commencé leur vie intime, de nombreux mineurs sont exposés à une sexualité violente où la notion de consentement est ignorée et où la contraception est souvent inexistante. Pour résoudre (partiellement) ce problème, la secrétaire d’État à l’enfance, Charlotte Caubel, a recommandé l’utilisation d’une carte bleue pour débloquer l’accès aux sites pour adultes.
Filtrer l’accès aux sites pornographiques avec une carte bleue
Afin d’interdire l’accès des mineurs aux contenus pornographiques, la secrétaire d’État à l’enfance, Charlotte Caubel, propose l’utilisation systématique d’une carte bancaire pour consulter les plateformes. Si ce filtre ne serait pas infaillible, il permettrait déjà de décourager un certain nombre d’adolescents. La secrétaire d’État déplore par ailleurs que la législation interdisant l’exposition des mineurs à la pornographie ne soit pas respectée. En voulant garantir à tout prix aux adultes un accès libre aux plateformes X, les sites du genre sont tout aussi facilement accessibles aux plus jeunes.
Des actions globales pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes
Exposer de jeunes adolescents vierges ou inexpérimentés à ce type de contenu leur inculque une vision déformée et toxique de la réalité. Le porno n’est pas pour autant seul responsable de l’ignorance et des comportements inadaptés de beaucoup d’hommes. La lutte contre les violences sexuelles et sexistes passe effectivement par une interdiction respectée de la pornographie avant 18 ans, mais pas seulement. Éducation sexuelle à l’école, sensibilisation des familles, formations des services de police à la question et diffusion des numéros d’urgences, sont autant de mesures indispensables pour combattre le sexisme sous toutes ses formes et offrir aux adolescents la possibilité d’entretenir des rapports plus sains et débarrassés des stéréotypes, pornographiques ou non.
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Crédit photo de Une : Charles Deluvio / Unsplash
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