Ça y est, la saison 5 d’Outlander est terminée depuis hier en France. Et si j’ai pu pester un peu contre cette saison que je trouvais molle et gniangnian, je retire tout ce que j’ai pu penser en ayant vu le dernier épisode. Comme quoi, on peut changer d’avis !
Attention, il va y avoir des spoilers dans cet article, alors si tu n’as pas vu le dernier épisode, voire même la dernière saison, je ne te conseille pas de lire la suite pour le moment.
Episode final d’Outlander : une réalisation parfaite
Ce qui m’a bien évidement marqué dans ce final, c’est la storyline, mais surtout le traitement qui en est fait. Pour te résumer l’histoire, Claire a été kidnappée dans l’épisode d’avant par un groupe d’hommes qui en veulent à son mari de ne pas avoir accepté de combattre à leurs côtés.
Le début de l’épisode commence comme ça : Claire est ligotée au sol, le visage tuméfié, en pleine nuit, et on comprend immédiatement ce qu’il va se passer : elle va être violée.
Le choix de la réalisation a été de montrer comment Claire sépare son corps de son esprit pendant ce moment tragique : elle s’imagine dans les années 70, entourée de ceux qu’elle aime pour Thanksgiving.
On y voit Murtagh (qui est décédé), Jocasta, Marsali, Fergus, Jamie bien sûr, Ian, et tous les petits enfants de sa famille. Il ne manque que Bree, Roger et Jeremiah, dont l’absence laisse présager un drame, drame tout aussi douloureux que ce que Claire est en train de vivre physiquement dans la réalité.
La même chanson tourne en boucle, Never My Love de The Association, et même si le fait de voir Claire dans une tenue plus moderne nous laisse croire, au début, que cette scène peut être un flashback du futur comme la série l’a déjà fait dans les saisons précédentes, on comprend très vite, en voyant les personnages qui ne peuvent traverser les pierres, que cette scène ne reflète que l’imaginaire de Claire.
Elle s’imagine dans un lieu où elle se sent bien, entourée de personnes qu’elle aime, pour échapper à ce qu’elle est en train de vivre, qui est un moment absolument horrible.
Mais dans son monde parfait qu’elle visualise, des policiers qui ont le visage de ceux qui la violente, viennent frapper à la porte pour annoncer la mort de sa fille, de Roger et de leur enfant.
On comprend que la réalité prend le dessus sur sa séparation de corps et d’esprit, et qu’elle est attaquée dans les plus profonds recoins de son esprit.
Toute cette séquence est magistrale. Elle prend au bide, elle crispe, et très personnellement, elle m’a fait chialer comme jamais.
Episode final d’Outlander : la résilience de Claire
Fort heureusement, les
viols multiples que subit Claire ne composent pas l’intégralité de l’épisode, sa libération arrive assez « rapidement ».
Jamie, qui avait allumé la croix de guerre pour appeler son clan à venir l’aider pour sauver sa femme, libère cette dernière avec perte et fracas.
Globalement, tous ceux qui ont participé au kidnapping de Claire sont tués par le clan de Jamie. Bon débarras.
Il y a plusieurs points qui m’ont marqué dans cette libération, mais surtout une chose : les paroles et l’attitude de Jamie. Lorsqu’il voit Claire allongée par terre, il sait immédiatement ce qui lui est arrivé.
Il n’a pas besoin de lui demander une quelconque confirmation, il sait, parce qu’il l’a vécu lui aussi. Il lui dit ces mots, simples et percutants : « tu es vivante ». Oui, elle l’est. Elle a vécu l’horreur, mais c’est terminé, et elle a survécu, encore.
Claire le dira elle-même dans la suite de l’épisode : elle a survécu à une « fucking » guerre mondiale, à la mort d’un enfant, à la perte de deux maris, à des trahisons, elle survivra aussi à ça. Presque immédiatement, elle fait de cet évènement sa force, elle est résiliante.
Elle est fidèle à sa personnalité, et même si elle craque, même si elle souffre, même si elle est traumatisée, elle décide de ne pas laisser ce qui lui est arrivé détruire sa vie. C’est une survivante.
Attention, avant qu’on ne me prête des propos qui ne sont pas les miens : je ne dis pas qu’il y a de bonnes ou de mauvaises manières de réagir à un viol dans la vraie vie. Je dis simplement que j’admire la façon dont son personnage le fait.
J’aimerais être aussi courageuse qu’elle si ça devait m’arriver.
Episode final d’Outlander : un des plus durs de toute la série
Outlander se compose de nombreux épisodes violents, depuis ses tout débuts.
Il y eu le viol de Jamie par Black Jack Randall dans la saison 1, les adieux déchirants de Claire et Jamie dans la saison 2, Culloden et la dureté de la réalité de l’esclavage dans la saison 3, le viol de Bree par Stephen Bonnet ou encore les meurtres commis par ce dernier dans la saison 4.
Je te fais un résumé des épisodes qui m’ont marqué personnellement, je ne parle pas pour tout le monde.
Mais cet épisode, ce final, m’a vraiment beaucoup beaucoup remué. Habituellement, j’aime bien me remater la série au moins une fois par an, sans zapper d’épisodes.
Je sais que celui-là, je ne le regarderai plus jamais, il a été bien trop violent.
Je ne sais pas s’il a été nécessaire, je ne sais pas si ces scènes étaient présentes dans les livres que je n’ai pas lu (et dont la série est adaptée), mais c’est terminé pour moi, je passerai directement à l’épisode suivant, sans le revoir.
Episode final d’Outlander : ça va être dur d’attendre la suite
Tu vois, je me dis que finalement, il y a peut-être un peu d’espoir pour cette série. Je t’en avais déjà parlé, je t’avais dit que globalement ces derniers temps, elle avait perdu en interêt et en prise de risque, ce que je déplorais.
Je regrettais les premières saisons, l’action, le drame et les frissons, et là j’ai eu l’impression d’avoir un retour aux sources. Voir Claire enveloppée dans le tartan de Jamie, les cheveux long lâchés, j’ai eu la sensation de la retrouver, de les retrouver.
Je remets donc tous mes espoirs pour la suite qui arrivera un jour (en espérant que la crise sanitaire ne retarde pas trop le tournage).
Et tu veux que je te dise ? Rebalancez-moi tout ça en Ecosse et promis j’arrêterai de râler ! Bon en vrai je n’y crois pas trop, ils ont l’air bien parti pour rester aux États-Unis pendant la guerre qui va arriver, à mon grand regret.
Franchement, je serais eux, sachant ce qui va arriver et vu ce qui vient de se produire, je vendrais le Ridge, je prendrais le premier billet en bateau pour l’Ecosse et hop, tout le monde à Lallybroch, à l’ancienne.
On remet son kilt, on cultive des patates, on fait du cheval dans les paysages magnifiques des Highland et voilà, tout le monde est content. Comment ça, c’est pas ce qui va se passer ?
J’en sais rien, j’ai pas lu les bouquins, laissez-moi espérer s’il vous plait.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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