Si la deuxième saison de La Chronique de Bridgerton occupent moult conversations dans les couloirs de fac et devant la machine à café, c’est peut-être autant pour ses intrigues que pour son style. Dans cette fiction Netflix, la famille Sharmas débarque de Bombay à Londres, à l’époque de la Régence anglaise (autour de 1811 à 1820), ce qui donne lieu à des tenues vestimentaires renversantes de beauté.
La mode de Bridgerton saison 2 se pique de références indiennes
Alors qu’on pensait la série déjà bien sapée à grands renforts d’anachronismes et de prises de liberté stylistiques, voilà qu’elle met la barre encore plus haut en s’inspirant du patrimoine indien. Et on doit remercier la cheffe costumière Sophie Canale pour nous en mettre plein les mirettes ! Auprès du média The A.V. Club, elle explique ainsi son processus créatif :
« Nous avons eu beaucoup de discussions sur la façon dont les robes [de la famille Sharmas] — les broderies, les motifs, les embellissements — doivent être une fusion entre leur héritage indien et le fait qu’elles fassent désormais partie de la haute société.
[…] Quand c’était possible, nous avons déplacé [les fentes] un peu sur le côté pour lui donner une influence semblable à celle d’un sari. »
L’importance des accessoires et bijoux pour la famille Sharma dans Bridgerton
Rien de tel que des personnes concernées pour apporter ce qu’il faut de façon sensible, respectueuse et responsable.
Ainsi, pour enrichir les tenues de cette famille indienne dans la fiction, a notamment été particulièrement mobilisée la joaillière Poonam Thanki, qui faisait déjà partie de l’équipe de stylistes de la série :
« Elle apportait constamment de nouvelles idées sur la table. Nous voulions tous les deux nous assurer que les bijoux assortis aient des notes indiennes, nous avons donc utilisé beaucoup de fleurs, d’épingles à cheveux et de décorations pour assortir les robes. Ceux-ci sont déjà ornés de motifs scintillants, de paillettes et de motifs floraux. »
Prendre des libertés avec la réalité historique pour un supplément de style
Rappelons encore une fois que La Chronique des Bridgerton est une fiction ; elle n’a donc que très peu de comptes à rendre à la réalité. Les personnes les plus scrupuleuses noteront par exemple qu’à l’époque où semble se situer la série, le Royaume-Uni n’a pas encore commencer à coloniser l’Inde, en réalité.
Mais il existait déjà quelques familles indiennes outre-Manche. La cheffe costumière Sophie Canale s’en est en partie inspirée pour habiller ses personnages, poursuit-elle auprès du A.V. Club :
« Nous avons beaucoup acheté des tissus à Southall [un quartier de la banlieue londonienne avec une forte population sud-asiatique]. J’ai voyagé moi-même en Inde, tout comme mon assistant designer. C’était important de faire l’expérience de visiter des ateliers de confection textile là-bas. »
Comme souvent, dans les séries, les vêtements reflètent l’évolution de la psychologie des personnages.
Ainsi, après avoir commencé la saison dans des vêtements sombres faits de matières plutôt drues, l’héroïne Kate Sharma tombe progressivement amoureuse de Lord Anthony Bridgerton et ses vêtements s’adoucissent, explique la styliste au A.V. Club. Elle a pensé les tenues de la famille Sharma comme un ensemble de bijoux :
« Je pense à la série dans son ensemble comme à un décor. Les femmes Bridgerton sont dans les tons blancs ou pastels ; les Featherington ont du punch dans leur palette de couleurs avec des jaunes et des oranges. Je voulais que les Sharma aient leur propre truc. Les superbes robes violettes et bleues de Kate se démarquent. »
D’après la cheffe costumière Sophie Canale, les robes mettaient entre 10 et 24 jours à produire, pour une cadence d’environ 160 costumes toutes les 6 semaines. Alors autant savourer la splendeur de tout ce travail.
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Crédit photo de Une : Netflix.
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Les Commentaires
Le Vanity Fair de 2004, s'était également inspiré de la mode indienne notamment pour les tissus et le résultat en était fabuleux et bien mieux exécuté