Après La Grammaire est une chanson douce et Les Chevaliers du subjonctif, l’académicien Erik Orsenna poursuit sa croisade linguistique avec La Révolte des accents (éditions Stock). Le troisième volet de cette saga linguistique conserve ses objectifs pédagogiques : défendre la langue française tout en donnant au lecteur le plaisir des Lettres, bref sans faire tout un pataquès autour d’austères régles de grammaire, conjugaison et autres tortures.
Tu t’en seras doutée, l’auteur s’attaque cette fois-ci à l’accentuation. « La langue française est inséparable des accents. S’il n’y a pas d’accents, il n’y a pas de sel, puisqu’ils servent à distinguer ». C’est à partir de ce constat que l’écrivain a écrit un conte fantaisiste dans lequel les héros partent à la recherche d’accents et d’épices déclarés disparus.
Une jonque qui transporte une troupe de comédiens accoste un jour dans l’île où vivent nos amis Jeanne, son frère Thomas, M. Henri… Le soir-même, ils jouent « Roméo et Juliette », faisant rêver d’amour tous les habitants de l’île. Le lendemain, stupeur ! La jonque est partie. Elle a emporté avec elle les accents et les épices. L’île découvre alors comme la vie est morne sans eux. Comment avaler, jour après jour, du riz sans safran ? Comment s’émouvoir ou s’émerveiller s’il n’y a plus d’accent aigu sur le e ?
On sait d’ores et déjà que le quatrième volet s’attaquera à la défense d’un point non moins délicat de l’usage de l’écrit : la ponctuation.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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