On pourrait croire en lisant le titre que c’est le poing levé et l’autre main sur son stylo que Maïa a rédigé La revanche du clitoris, en collaboration avec Damien Mascret, mais pas du tout.
Le traité montre comment le sexe féminin a été baillonné au cours des siècles, parfois même avec le concours de femmes…
La raison ? Une trouille chronique que madame ne découvre la puissance et le plaisir qu’elle possède, là, juste là, avec son clitoris.
Partant de ce principe, les différentes cultures se sont attelées à priver la femme de son « organe de plaisir ». Parfois physiquement avec l’excision – pour « abandonner un organe trop évocateur du pénis » -, parfois psychologiquement, en n’enseignant jamais l’existence du clitoris.
Au fil des pages, on se rend compte que notre anatomie n’est pas si différente de celle de Monsieur. Bon faut remettre à l’échelle, mais c’est quand même surprenant. Et comme le concept c’est que les filles apprennent à connaître leur corps, le livre est ponctué de schémas comparant nos anatomies, c’est marrant…
(Les hommes) « tiennent à faire symboliquement comprendre aux femmes qu’elles n’ont rien à revendiquer : détruire le pénis dans la femme, c’est détruire son pouvoir. »
Mais ce traité ne casse pas du mâle, non. Il réhabilite le clitoris délaissé pendant une paye au profit du vagin, parce que ça faisait mieux symboliquement de mimer Monsieur comme un pic (un roc, un cap, que dis-je ? Une péninsule !) et Madame comme un trou. Toujours cette histoire de puissance. Ahlala…
La conclusion ? On espère que la relation des hommes et des femmes face au sexe va se décrisper, se simplifier, et surtout se baser sur l’envie de l’autre plutôt que sur les schémas de performance traditionnels. C’est en tout cas la voie qu’ouvre La revanche du clitoris, en espérant participer à la prise de conscience générale.
Maïa Mazaurette : « je pense qu’il faut toucher le clitoris »
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Parce que je veux bien répondre à ses questions et l'aider de mon mieux, mais je ne suis pas sexologue...