La Reine des Lectrices est un petit conte joyeux, qui se passe à notre époque. Il y est question de royauté, d’obligations, et du pouvoir subversif de la lecture…
Imaginez une Reine d’Angleterre qui rentre un peu par hasard dans un bibliobus garé à l’arrière du palais. La Reine n’a pas de hobby, elle n’a pas le temps pour ça, elle ne lit donc pas, pas plus qu’elle ne jardine ou qu’elle ne joue au poker. Oui mais voilà, sa Majesté se retrouve bien embêtée dans ce bibliobus, et la bienséance l’oblige à emprunter un livre, et à faire par là même la connaissance d’un jeune commis de cuisine passionné d’art et de littérature. Et petit à petit, sans même en avoir conscience ni pouvoir y opposer la moindre résistance, la Reine va se prendre de passion pour les livres. Entre deux réunions, chaque soir dans son lit, pendant les trajets officiels, elle ira même jusqu’à se faire porter pâle pour finir un roman. Chaque livre terminé lui donne envie d’en lire une dizaine d’autres, et il faut bien l’avouer, ce n’est pas du goût de tout le monde. Après cinquante ans d’un règne des plus sérieux, certains de ses sujets les plus hauts placés ne voient pas d’un très bon œil ce soudain accès de frivolité. Mais quand on a goûté au plaisir d’un bon roman, peut-on vraiment revenir en arrière ?
La Reine des Lectrices
est le genre de roman parfait pour l’été. Court et léger, on entre par la petite porte dans l’intimité de la Reine. On y découvre sa petite routine, les obligations qui font son quotidien, ses proches. C’est aussi l’occasion de s’interroger sur son propre rapport à la lecture, et d’être prise d’une envie irrépressible de découvrir la littérature anglaise classique. Mais la Reine des Lectrices est avant tout une jolie fable, drôle et intelligente, qui transforme ce monument un peu kitch qu’est la Reine d’Angleterre en une délicieuse mamie qui malgré son rang, n’en est pas moins humaine, et qui fait le bilan de sa vie, sans concession, et s’octroie quelques menus plaisirs, peut-être plus chargés en conséquences qu’elle ne peut l’imaginer…
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
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8 juillet 2010 à 17h07
MaryonP
Cet article me donne envie de le lire, je le garde dans un coin de mon cerveau pour quand j'irais à mon rendez-vous mensuel chez mon libraire préféré.
Merci !
Les Commentaires
Merci !