Avant de commencer cet article, je tiens simplement à préciser quelque chose. On a tous notre lot de blessures au quotidien, et c’est bien de ça dont je vais parler. Je sais parfaitement qu’il y a des maladies, des blessures morales, psychologiques, très profondes qui demandent davantage que de simplement trouver du positif en chaque chose. Ce que j’aborde aujourd’hui, ce sont les obstacles de tous les jours dont on a tendance à faire une montagne, qu’on laisse prendre une ampleur beaucoup trop importante. Ces obstacles qu’on doit apprendre, selon moi, à contourner.
« De toute façon, je suis foutue« , « Pfff, je savais bien que ça finirait comme ça. Je fais quoi, moi maintenant ?« , « Voilà, voilà, VOILA ! C’est toujours la même histoire et au final c’est encore moi qui trinque !« , « Non, mais C’EST BON, maintenant ça me SAOULE !« , « Je ne sais plus quoi faire« , « Laissez-moi tranquille, de toute façon vous pouvez PAS comprendre !« …
Imaginez toutes ces phrases prononcées à haute voix par différentes personnes. Collez en fond un générique bidon avec des images un peu floues qui se superposent. Vous avez le nouveau Confessions Intimes. C’est beau, c’est grand, c’est de l’art. Ou pas.
Ces phrases-là, ou leurs variantes, on les a toutes déjà dites. Il arrive à tout le monde de se sentir étriqué et complètement paumé, ponctuellement, face à une situation. Un évènement douloureux, difficile, qui nous fait un bon petit croche-patte et nous fout par terre avant même qu’on comprenne ce qui nous arrive. Donc généralement on se retrouve là, face contre terre, fesses en l’air, bras tordus, et étrangement, souvent, au lieu de tenter de nous relever rapidement, on reste là. Mais… QUEL EST LE FUCK ?
Non, parce que je vous le dis tout de suite : ce n’est pas une posture de yoga, ça n’a aucun effet sur la circulation sanguine ou sur quoi que ce soit d’autre. Non, en fait, rester par terre, comme ça, tordu, coincé, ça fait mal. Ça fait des courbatures, ça engourdit et au final, plus on garde la pose, plus on a du mal à se relever. C’est ce qui s’appelle donc un cercle vicieux, oui oui.
Ah et puis, ne comptez pas sur les gens pour vous relever à votre place. La plupart se contenteront de passer à côté de vous sans même vous adresser un regard. Bah oui, chacun ses problèmes les gars ! Le jour où y aura une attaque de zombies on fera peut-être quelque chose pour s’entraider, mais en attendant faut pas rêver. J’vais pas prendre le risque de rater mon bus juste parce que tu penses que t’as raté ta vie.
Mais heureusement, tous les gens ne sont pas comme ça, et certains seront malgré tout là pour tendre la main, pour nous aider à nous relever. Encore faut-il savoir attraper cette main tendue, car aussi géniale que soit la personne en face de nous, elle ne restera pas là éternellement. Elle aussi, elle a sa vie à vivre. Eh oui, on a tendance à l’oublier, mais il n’y a pas que nous et nos problèmes, sur Terre.
Je sais ce que vous allez me dire. Que ce n’est pas facile de se relever, que franchement, parfois on a du mal à voir le bout du tunnel, que la vie c’est pas le pays de Candy (pourtant, au pays de Candy, on s’amuse, on pleure, on rit, et il y a des méchants et des gentils, enfin, moi je dis ça…), que c’est facile pour moi parce que moi je ne sais pas… C’est généralement à ce moment-là que je risque de stopper net la conversation et de mettre les points sur les i, les barres aux T, les points à la ligne et la dame aux camélias.
Parce que je trouve tout simplement trop facile de dire aux gens qu’ils ne peuvent pas comprendre. Parce que c’est faux. Tout le monde sait ce que ça fait de souffrir. Tout le monde a déjà eu envie de pleurer, ou de crier de tristesse ou de colère. Tout le monde l’a d’ailleurs déjà fait. Tout le monde a déjà trébuché. Quelqu’un qui souffre parce que son lapin est mort a autant le droit de souffrir que celui qui pleure parce qu’il a raté un examen. Il n’y a pas de détresse plus légitime qu’une autre, à mes yeux.
Une fois qu’il est de notoriété publique qu’on a tous le droit de souffrir et de déprimer quand on a l’impression de se retrouver face à un mur, il faut se mettre dans la tête qu’un mur, au pire des cas, ça s’escalade. On n’a pas toujours les bonnes chaussures, certes, puis on n’est pas tous doués en escalade, j’en conviens. Ça mettra donc un tout petit peu plus de temps que prévu selon les murs et les personnes… Et alors ? Vaut mieux prendre du temps et aller de l’autre côté plutôt que de rester coincé là, à se morfondre éternellement, non ? Si. Oui, je réponds moi-même à mes questions rhétoriques.
Puis, on s’aperçoit rapidement qu’on n’est pas le seul à escalader. Un regard à droite, un coup d’œil à gauche. Il y a plein d’autres gens avec nous. Il y a ceux qui escaladent, comme nous. Qui galèrent, qui transpirent, qui grognent, qui lâchent prise, qui tombent, mais qui recommencent, qui s’accrochent. Puis il y a ceux de l’autre côté du mur, qui encouragent les grimpeurs. Plus on monte, plus on les entend. Quand on arrive au sommet, on voit leurs visages, mais on voit aussi tout le chemin qui nous attend. On se retourne sur celui déjà parcouru, et on réalise qu’il aurait vraiment été trop dommage de s’arrêter là. Juste pour un mur. Un mur de 4000 mètres, peut-être ! Mais un mur qu’on vient d’escalader, dont on est venu à bout, juste parce qu’on savait qu’il faisait jour, de l’autre côté.
Car finalement, c’est ça, l’idée. Quand on est au fond du gouffre, quand on a l’impression qu’on ne va jamais s’en sortir, il ne faut pas oublier que le monde continue de tourner. Aussi difficile que cela puisse être, il faut se souvenir que chaque matin, le soleil se lèvera à nouveau, et brillera. Il y aura évidemment des nuages, des orages, voire des ouragans, de temps à autre. Mais le jour se lèvera, et nous avec.
Ce que je dis n’est pas à lire comme un discours moralisateur, ou comme si j’estimais que seule cette façon de réagir était valable. Non. C’est simplement ma façon de faire, de voir les choses. Tenter de trouver du positif dans tout, même quand on a le sentiment d’être au plus bas, c’est, pour moi, une façon de commencer à se relever. Certains disent que c’est se faire de faux espoirs, je ne suis pas d’accord. L’idée n’est pas de s’inventer de fantastiques évènements à venir. C’est de prendre les choses comme elles sont, avec ce qu’elles ont de négatif, sans pour autant oublier qu’elles recouvrent également quelque chose de positif. Qu’elles ne nous prennent pas au piège.
Lorie, grande philosophe de ce siècle qui, malgré quelques égarements capillaires, a toujours réussi à nous faire danser sur ses chansons (même si ce n’est pas votre cas, soyez cool, faites comme si) l’a résumé en deux mots et demi : la Positive Attitude. Ça vaut ce que ça vaut, mais toujours est-il que sourire, c’est mieux que de retenir ses larmes. En plus, ça donne bonne mine !
Alors, que demande le peuple ?
– Pour encore plus de positive attitude, rendez-vous sur le sujet Après la pluie, le beau temps des forums madmoiZelle !
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