Vous pensiez que les para-athlètes étaient épargnées par le sexisme ? Vous aviez tort ! La preuve avec Olivia Breen, championne galloise, déjà médaillée de bronze à Londres en 2012, participante aux Jeux paralympiques de Tokyo qui débutent aujourd’hui.
En juillet dernier, cette sprinteuse et sauteuse de 25 ans a dénoncé les remarques d’une arbitre qui lui a demandé de porter un short plus couvrant lors des championnats de Bedford.
Une aberration totale pour la sportive qui a raconté cette mésaventure très révélatrice à Brut. Pas question pour elle de courir dans une autre tenue que celle qu’elle a décidé de porter : « Je suis restée sans voix. Je porte ce genre de slips de course depuis des années et ces tenues sont spécialement conçues pour la compétition », a-t-elle raconté dans un post sur Twitter.
Décidée à ne pas laisser passer cet affront, Olivia Breen a fait savoir qu’elle déposerait une plainte à la Fédération britannique d’athlétisme.
Trop long, trop court… bref jamais comme il faut
Cela vous rappelle quelque chose ? C’est peut-être parce que plusieurs affaires sur les tenues des sportives ont fait les gros titres ces dernières semaines : en voulant porter des tenues plus couvrantes et non des bikinis, l’équipe de beach-handball norvégienne a été sanctionnée par une amende.
Dans la foulée, les gymnastes de l’équipe allemande ont choisi de participer aux épreuves olympiques en revêtant un unitard.
Quelle que soit le sport, ces sportives se retrouvent toujours à batailler pour pouvoir porter la tenue dans laquelle elles sont le plus à l’aise pour décrocher une place sur le podium.
Car une chose est claire : pour Olivia Breen qui souhaite pouvoir courir en culotte sur la piste, ou pour les handballeuses norvégiennes qui en ont assez de l’hypersexualisation de leur corps dans cette discipline, le combat est le même.
Un problème qui traîne
Devant les prises de position de ces sportives, de Sarah Voss à Olivia Breen, on peut espérer que les instances sportives commencent à envisager de lâcher la grappe des femmes et les laissent participer aux compétitions de haut niveau dans la tenue de leur choix.
Le sujet n’est pas nouveau. Lors des Jeux olympiques de Rio en 2016, le mannequin et activiste non-binaire Rain Dove avait publié une série de photos pour démontrer la sexualisation des athlètes et la façon dont leurs vêtements façonnent le genre :
« Certaines tenues sont effectivement conçues pour le sport et d’autres sont conçues spécifiquement pour vendre le sport. Les gens veulent regarder des femmes sportives pas pour leurs capacités mais pour leur corps. »
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Crédit photo : Capture – BritishAthleticsTV
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