Un rapport anglais, commandé par Ofsted — un organisme gouvernemental qui étudie et inspecte les normes en matière d’éducation —, se base sur le travail de 70 professionnels de la petite enfance (on pourrait les rapprocher de nos assistantes maternelles en France) et les résultats sont assez inquiétants sur les difficultés d’apprentissages chez les tout-petits et le retard quant à l’acquisition des aptitudes sociales.
Quels sont les retards constatés ?
Le rapport, relayé par The Guardian, indique l’acquisition d’un « vocabulaire limité » chez les petits. Il est également inscrit que « beaucoup de bébés ne réagissent pas véritablement à des expressions faciales basiques ».
Des difficultés quant à l’apprentissage du langage et de la marche se sont également fait sentir.
Amanda Spielman, inspectrice en cheffe de l’Ofsted, dans The Guardian, explique :
« Les enfants n’ont pas le niveau de compétences requis dans les apprentissages nécessaires et basiques, comme être propre, faire ses lacets ou encore mettre et enlever son manteau. »
Elle s’inquiète également pour les étapes ultérieures de l’apprentissage et l’école primaire :
« Je suis particulièrement inquiète à propos du développement ralenti des jeunes enfants, qui, si on ne s’en préoccupe pas, risque de causer des problèmes sur l’ensemble des apprentissages à l’école primaire. »
Le constat est donc inquiétant en Angleterre. Mais quelles sont les causes et les manières d’y remédier ?
Quelles sont les raisons de ces difficultés ?
Amanda Spielman indique que la pandémie et les confinements ont réduit les interactions sociales, ce qui a pu troubler chez certains enfants l’acquisition du langage, de même que le manque d’espace et de sollicitations a pu entraîner un retard dans le fait de ramper et la marche.
Les masques portés la plupart du temps par les adultes ont fait que les enfants ont moins vu d’expressions sur leurs visages, ce qui a quelque peu perturbé leur capacité à réagir et à interagir.
Enfin, selon Amanda Spielman dans The Guardian toujours, ce sont les enfants déjà vulnérables, vivant dans de petits espaces et passant beaucoup de temps devant des écrans, qui auraient le plus pâti des effets de la pandémie.
Il convient donc pour les professionnels de santé anglais — mais aussi français — plus encore de développer les facultés des petits, avec par exemple « des groupes de parole » ou encore des activités où ils sont encouragés à exprimer leurs émotions avec des cartes, comme cela est indiqué dans le rapport. Ce qui est fait déjà dans pas mal de crèches en France.
Bien sûr, certaines acquisitions, comme la marche, ne sont pas à forcer, il faut attendre que l’enfant soit prêt.
C’est aussi aux parents de parler avec les enfants, d’interagir avec eux, de les solliciter, quand cela est possible !
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Image en une : © Luis Arias/Unsplash
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