Le grand malletier français Louis Vuitton signe une collab’ avec l’artiste japonaise Yayoi Kusama connue pour ses pois colorés et ses citrouilles. Cette édition limitée de 400 pièces d’ores et déjà disponibles promet de se revendre à prix d’or.
Elle a marqué l’histoire de l’art de ses pois multicolores, mais aussi l’histoire de la mode. Yayoi Kusama, qui fête ses 94 ans en mars 2023, signe une nouvelle collaboration avec Louis Vuitton, qui vient de sortir le 5 janvier 2023.
Pourquoi Louis Vuitton refait une collab’ avec Yayoi Kusama ?
Si vous avez peut-être une impression de déjà-vu face à cette information, c’est parce que l’illustre artiste japonaise et le grand malletier français ont déjà sorti une collab’ en 2012. Petit retour en arrière : 2006, Marc Jacobs, alors directeur artistique de la maison, visite à Tokyo l’atelier de Yayoi Kusama dont il est fan. Celle-ci peint alors de quelques pois son sac LV. C’est ce qui donna l’idée d’en faire une collab’ en bonne et due forme quelques années plus tard. Près de dix ans plus tard, rebelote au nom du bon vieux temps, mais aussi dans l’espoir que ces joyeux pois colorés redonnent de la gaité au monde traumatisé par la pandémie.
Et c’est le genre d’édition limitée ultra collector qui marquent leur époque et se revendent à prix d’or. Vous vous souvenez peut-être de Stephen Sprouse qui a tagué la fameuse toile Monogram en 2001 ou Takashi Murakami qui l’a rendu multicolore sur fond blanc en 2003 (avec Paris Hilton comme officieuse ambassadrice) ? Eh bien cela permet à la maison d’affirmer son statut d’amie des artistes, donc de bénéficier de leur capital symbolique, afin de s’octroyer encore plus de valeur (de quoi aider à justifier de vendre ces pièces à un plus grand capital économique).
Une campagne hors norme pour la collab’ Louis Vuitton x Yayoi Kusama collector
Pour 2022, Louis Vuitton et Yayoi Kusama récidivent avec une collection baptisée « Creating Infinity » de plus de 400 pièces (vêtements, accessoires, parfums et même quelques malles). On retrouve les motifs signature de la peintre plasticienne : les Painted Dots, Metal Dots, Infinity Dots et Psychedelic Flower. Contrairement aux apparences, il ne s’agit pas de simples imprimés pois multicolores sur de la toile cirée ou du cuir, mais bien d’une technique de sérigraphie en relief qui cherche à imiter au plus près le véritable coup de pinceau de l’artiste.
Et cela dépasse les pièces mises en vente puisqu’une campagne de communication hors norme agite déjà les réseaux sociaux et les vitrines des 460 boutiques Louis Vuitton à travers le monde. De quoi atteindre un plus large public que celui des galeries d’art et des musées (pas besoin d’être client du malletier pour tomber sur l’une des installations pleines de citrouilles et de pois). D’ailleurs, c’est un tel événement que l’artiste a exceptionnellement quitté l’hôpital psychiatrique où elle vit depuis près de cinquante ans afin de poser pour la campagne publicitaire, comme le rapporte Le Figaro. Et c’est peut-être aussi, l’un des derniers projets de la plasticienne japonaise, hélas.
Déjà que la plupart des modèles iconiques de Louis Vuitton (à savoir le Speedy, le Noé, l’Alma, le Neverfull, ou encore le Keepall) prennent de la valeur chaque année, leur côté en seconde main prend d’autant plus de valeur quand il s’agit d’édition limitée avec des artistes. De quoi donner envie aux personnes en recherche d’un sac qui pourrait faire un « bon-investissement ».
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