Il y a un an et demi nous constations que le keffieh devenait tendance. Le célèbre foulard palestinien, associé avec un jodhpur, des talons aiguilles et une veste militaire c’était le fin du fin, la fashion excellence, le must-ultime, bref, la classe. [Ahhh, j’ai frôlé l’orgasme]
Le phénomène ouvra bien sûr le débat : un foulard, objectivement pas spécialement dingue mais à haute charge politique pouvait-il être repris à des fins modesques, surtout lorsque les 2 univers en jeu sont aussi opposés ? Si le retour des motifs cachemire des bandanas n’emballait personne à froid, celui du keffieh échauffait les cœurs : 105 commentaires sur le forum de réaction, merci à vous, ce jour-là j’ai eu une prime.
Bon alors aujourd’hui j’ai une mauvaise nouvelle : avec le printemps il semble qu’on ait envie de remettre le couvert et que le keffieh tente un dernier acte, celui du dérivé… Vu chez Vêti, le sac besace (16,95€) . Vu chez Pull & Bear, le chemisier (19,90€). Vu chez Topshop, la mini-jupe (15£). J’ai cherché le bikini string, en vain.
Alors, par quoi doit-on être le plus choqué : le manque de respect, le manque d’originalité ou l’aspect définitivement serpillière du tissu* ? C’est normal si la mini-jupe rouge me fait envie ? Plus d’un an après son arrivée dans le paysage mode et 350 000 modèles fluo plus tard, le keffieh est-il devenu un foulard comme les autres ?
*No offense.
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires