C’est une décision loin de la volonté « d’apaisement » voulue par le gouvernement, alors que le contexte social est tendu suite aux révoltes urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, jeune de 17 ans tué par la police lors d’un contrôle routier.
Jeudi 6 juillet, la préfecture du Val-d’Oise a annoncé l’interdiction de la marche prévue samedi 8 juillet pour les sept ans de la mort d’Adama Traoré, décédé lors d’une interpellation en 2016, et devenu symbole des violences policières en France.
Le Préfet du Val-d’Oise interdit la manifestation en mémoire d’Adama Traoré
« À la suite de la procédure contradictoire engagée avec le comité Vérité pour Adama, #prefet95 interdit la manifestation et les rassemblements prévus le samedi 8 juillet 2023 à Persan et à Beaumont-sur-Oise », ont tweeté les services de l’État.
Cette marche, qui a lieu chaque été depuis sept ans à Persan et Beaumont-sur-Oise dans le Val-d’Oise, rassemble quelques centaines de personnes. Toujours dans le calme, les manifestants réclament la mise en examen des quatre gendarmes mis en cause dans la mort d’Adama Traoré, et plus globalement, dénoncent les violences policières en France.
À lire aussi : « Violences policières, le combat des familles » : ce documentaire raconte la lutte des proches de victimes
La préfecture du Val d’Oise justifie cette interdiction en raison de possibles « troubles graves à l’ordre public » avec la venue d’« éléments perturbateurs », faisant référence aux révoltes urbaines survenues après la mort de Nahel.
« Pourquoi cette défiance aujourd’hui ? » s’interroge le Comité Adama
Dans un communiqué publié ce jeudi après-midi, le comité Vérité pour Adama, organisateur de la marche, soutient que « dans le contexte actuel, et suite à la mort du jeune Nahel qui a bouleversé la France, la marche pour Adama est d’autant plus attendue et utile qu’elle permet aux manifestants de s’exprimer de manière collective et encadrée. »
Tout en soulignant que la préfecture du Val-d’Oise s’est toujours dite « satisfaite » de la manière avec laquelle le Comité Adama, gérait l’événement. « Pourquoi cette défiance aujourd’hui ? », a interrogé le comité.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.